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Annoncé en février dernier, «le plan de sauvegarde du cheptel est toujours invisible ». Photo illustrant l'Article Selon l’Union marocaine de l’agriculture, la situation est plus qu’alarmante. Un communiqué, diffusé lors d’un point de presse tenu au siège de cette organisation le 10 mai et dont copie a été adressée ultérieurement à l’Economiste, dresse un constat fort inquiétant. «Les éleveurs ont subi une grave détérioration de leur pouvoir d’achat estimée à 75% ». Elle résulte de la combinaison contradictoire de la hausse des prix des aliments de bétail et la dégringolade observée au niveau du marché des animaux d’abattage. Du coup, les éleveurs se trouvent acculés à brader une bonne partie de leur capital pour parer au plus urgent. Sur le terrain, les prix des ovins et en particulier les brebis affichent en effet des niveaux assez bas. Samedi dernier, au marché hebdomadaire de Médiouna, des brebis de qualité moyenne à faible étaient négociées entre 600 et 800 DH la bête. «Deux mois auparavant, elles auraient coûté le triple», estime cet éleveur de la région. «Nombreux sont en effet, les éleveurs notamment d’ovins qui liquident leurs troupeaux. Et on n’en veut pour preuve que la viande hachée à base de chaire ovine proposée par les grill du souk », renchérit un commerçant de fruits et légumes.

Néanmoins, ce n’est pas le même son de cloche chez l’Association nationale des éleveurs d’ovins et caprins (Anoc). Le ton est plutôt à l’optimisme. Selon son directeur, «les dernières pluies du mois d’avril ont fini par produire leur effet sur les parcours». Et la seule annonce de l’approvisionnement imminent du marché en orge subventionné a créé un recul significatif de la demande sur cette céréale. «A telle enseigne que le peu de stock dont dispose l’association ne trouve plus preneur», argumente le directeur de l’Anoc. Et pour cause. Le montant de la subvention qui est de 80 DH par quintal d’orge.

Mais surtout l’arrivée de la nouvelle récolte. L’orge, étant la seule céréale qui connaisse une forte rétention chez les agriculteurs. Quant aux parcours, la verdure n’a pas été au rendez-vous. «C’est méconnaître le cycle végétatif des mauvaises herbes que de prétendre aux effets des dernières précipitations», rétorque un technicien agricole.

Quoi qu’il en soit, le retard pris dans l’exécution du plan de sauvegarde du cheptel a occasionné des dégâts. Fort heureusement, la situation commence à évoluer favorablement. Ce plan porte essentiellement sur l’importation de l’orge et sa mise à la disposition des agriculteurs au prix fixé a 150 DH/ql. A cet effet un volume global de 9 millions de quintaux doit être importé en trois tranches.

La première de 3 millions ayant fait l’objet d’un appel d’offres, lancé en avril, n’a été satisfaite qu’à moitié. Et le prix moyen du quintal rendu centre de relais (chef lieux de la région agricole) est de l’ordre de 230 DH/ql. Ce qui nécessite une intervention de 80 DH/ql. C’est que les cours mondiaux étaient relativement élevés. Mais ce n’est pas la cause du retard. Au départ, le programme prévoyait la restitution de la subvention aux importateurs. Formule, que le département des Finances a rejetée. Actuellement une tendance à la baisse commence à se dessiner avec la décision de l’Ukraine d’abolir les quotas sur ses exportations. Mais aussi des prévisions d’une bonne campagne céréalière dans le monde.

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