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Le développement du Programme solaire marocain a nécessité l’implication de sept bailleurs de fonds internationaux. Zoom sur l’expérience de la Banque mondiale.

12%, c’est l’investissement de la Banque mondiale dans le financement du programme solaire marocain, Noor-Ouarzazate. Ceci représente 90% des investissements de la banque dans l’énergie solaire dans la région MENA. Cette participation s’est faite sous forme de prêt accordé à l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN), sous garantie étatique, de 760 MDH et un deuxième prêt de 1,62 MMDH dans le cadre du Fonds d’investissement climatique (FIC). L’institution de Washington arrive loin derrière le principal bailleur de fonds du projet, la coopération allemande, KFW avec 36% des 21 MMDH nécessaire pour les trois phases de la station Noor. L’Allemagne est suivie de la Banque africaine de développement (17%), la société Acwa Power Ouarzazate (14%) et la BM en quatrième position.

Elle est suivie de la Banque européenne d’investissement (10%), l’Agence française de développement (6%) et l’Union européenne (5%). Cet engagement financier réduit correspond à l’évaluation initialement faite par la BM. Dans un document d’évaluation daté d’octobre 2011, l’institution ne cachait pas ses craintes face à la viabilité financière de Noor-Ouarzazate. Pour la BM, le «projet ne répondait pas aux critères régionaux de financement». Les experts de la banque expliquent leur choix : «Ce projet très ambitieux comporte des risques potentiellement élevés» et «il est structuré d'une manière inhabituelle pour atténuer ces risques. Ces risques découlent de la mise en place d'une technologie coûteuse avec le potentiel de devenir une source d'énergie non-carbone concurrentielle d'une importance mondiale».

Malgré ces réticences, la BM est convaincue par le montage financier et le mode opératoire du projet (Partenariat public-privé (PPP). D’ailleurs, MASEN s’est engagée «à apporter un soutien adéquat d'atténuation des risques aux développeurs du projet» d'utiliser la technologie. La présence de l’institution internationale dans le soutien de ce projet avait pour but de trouver un modèle à dupliquer dans le reste de la région. «Noor est typiquement un projet de démonstration stratégique visant à stimuler sa duplication», ainsi qu’un outil de visibilité d’un nouveau de financement des «projets verts», comme le FIC. «Le projet permet la promotion du Fonds pour les technologies propres», rappelle la banque. 

C’est dans ce sens que s’est inscrite la visite d’une équipe de la banque au Maroc et l’organisation d’un atelier en présence des représentants des gouvernements de la région MENA, le 5 mai. Experts et représentants gouvernementaux se sont penchés sur l’expérience marocaine en matière d’énergie solaire thermique à concentration. L’occasion de faire la promotion de cette technologie et des mécanismes de financement de ce type de projets. Noor-Ouarzazate sera également en vedette à la COP22, en novembre 2016.

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