Yawatani
Nous vous proposons dans cet article un entretien qu'ont fait nos confrères de l'Economiste (quotidien économique du Maroc) avec Houssam Barakat, responsable du marché de change chez BMCE Capital. Il en résulte deux idées essentielles: La première est que le marché de change au Maroc a gagné en maturité et la deuxième c'est qu'il faut installer une «culture du risque». Photo illustrant l'Article - L’Economiste: Le panier de référence du dirham est-il adapté au contexte financier et macro-économique actuel?
-Houssam Barakat: Le régime des changes actuel a vocation à assurer une certaine stabilité du dirham vis-à-vis de ses principaux partenaires, compte tenu de la balance des paiements. Cette même stabilité a fortement contribué à l’amélioration du climat de confiance des investisseurs étrangers. Sur cet aspect on peut dire que la politique de change menée jusqu’à aujourd’hui a été fructueuse.
Néanmoins une telle politique a ponctionné une part de la compétitivité de nos exportateurs. Cela est dû à l’appréciation de notre devise par rapport à celles de nos concurrents directs, notamment la Tunisie et l’Egypte. Aujourd’hui les autorités monétaires sont en train d’apporter des réformes qui sont des jalons nécessaires au passage au régime de change flottant.

- Le passage vers un régime flottant est attendu pour 2009-2010. La monnaie nationale est-elle prête à honorer ce rendez-vous?
- Nous avons pu assister depuis le lancement du marché des changes en 1996 à une amélioration certaine du savoir-faire des différents opérateurs de ce marché. Il est incontestable que ces derniers ont gagné en maturité et que le marché est beaucoup plus efficient, plus liquide, plus sophistiqué qu’en 1996. En témoigne l’introduction de plusieurs instruments de couverture tels que les swap, les options…. De plus la croissance des réserves de change conjuguée à la bonne tenue des investissements des étrangers au Maroc laisse penser que les autorités monétaires disposeront des moyens nécessaires à l’application d’un régime des changes flottant.

- Comment vous prévoyez le processus d’adoption du régime de change flottant?
- Il n’existe pas de recettes miracles ou une feuille de route unique pour la réussite d’un passage à un régime de change flottant. Des pays avaient choisi d’opérer le passage au régime flottant sans étapes intermédiaires (l’Egypte en est l’exemple), d’autres ont choisi de le faire avec des étapes intermédiaires comme l’élargissement des bandes de fluctuation. C’est le cas de la chine. Ce dernier exemple est à suivre avec beaucoup d’intérêt même s’il existe très peu de similitudes entre le Maroc et la chine.

- Quelles seraient les mesures qui restent à entreprendre pour assurer ce basculement?
- Les autorités monétaires ont d’ores et déjà entrepris plusieurs mesures afin d’assurer un passage en douceur vers un régime des changes flottant. On peut citer les dernières réformes, accompagnées aussi d’un effort de diffusion des statistiques macroéconomiques avec une fréquence idoine. Il reste néanmoins plusieurs chantiers à finaliser. Le plus urgent à notre sens est celui de la mise à niveau de la culture de gestion des risques financiers et notamment celui de change. Cette mise à niveau concerne aussi bien les intermédiaires agréés que tout autre opérateur (entreprise, investisseur …Ndlr.).


Source : leconomiste.com

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