La hausse des prix: une entrave à la croissance économique marocaine

Le système de change marocain est un système de change fixe. Le taux est fixé de façon préalable par les autorités monétaires. L’avantage de ce régime est que les investisseurs étrangers peuvent à l’avance calculer leurs éventuels gains. Il épargne les surprises qui peuvent nuire à la confiance des investisseurs. C’est un système d’autant plus fiable que le pays est fort économiquement. La banque centrale doit être assez forte, bien dotée en devises étrangères, pour pouvoir protéger la parité de sa monnaie. Le taux de change est l’un des déterminants de la compétitivité des exportations du pays, or si il est fixé à l’avance, les variations du niveau du prix ne le sont pas et peuvent influencer le niveau de taux de change réel. Ce dernier prend en considération le taux de change nominal et le niveau des prix. Cependant, cette nouvelle variable risque de nuire à la politique monétaire nationale.

La hausse des prix constatée dernièrement, va sûrement augmenter le niveau du taux de change réel, et donc surévaluer notre monnaie nationale. Une telle situation risque de baisser la compétitivité des produis nationaux dans le marché mondial, d’où une aggravation du déficit commercial. Rappelons qu’il a atteint jusqu’à Mars 2007, 25 166 Millions de MAD, soit une hausse de 22% par rapport à la même période de l’année précédente.

Cette hausse des prix a pour cause la hausse de la demande nationale. Cette même demande qui est à l’origine de la croissance économique, risque de d’exercer de fortes tensions inflationnistes. Une demande qui dépasse l’offre fait pression sur les prix, au lieu de stimuler la production nationale, ceci est vrai quand le tissu industriel ne trouve pas les conditions pour tourner à sa pleine capacité.

Pour pouvoir profiter de la mondialisation, le Maroc est obligé de combiner plusieurs mesures : la préparation d’une plate forme adéquate pour le secteur privé, l’amélioration de la productivité nationale, éviter les tensions inflationnistes non liées à la croissance économiques et une utilisation efficiente des capacités nationales de financement.

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