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Les discussions se sont accélérées entre Paris et Rabat, qui souhaitent réaliser deux lignes à grande vitesse. Lors de sa visite à la fin du mois, Nicolas Sarkozy pourrait aborder la question d'une coopération dans le nucléaire civil. Après la défaite enregistrée au Maroc par l'avionneur Dassault avec son Rafale, d'autres industriels français espèrent, eux, y enregistrer des succès. Les discussions bilatérales entre la France et le Maroc se sont accélérées ces dernières semaines, en préparation de la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy, prévue au royaume chérifien au cours de la seconde quinzaine d'octobre. En jeu : des projets ferroviaires à grande vitesse avec, à la clef, des contrats notamment pour la SNCF et Alstom.

D'autres contrats d'armement sont également évoqués (« Les Echos » du 21 septembre). Le chef de l'Etat français pourrait aussi profiter de son voyage pour aborder la question d'une éventuelle coopération dans le domaine du nucléaire civil.

Dans le domaine ferroviaire, les réflexions ont été lancées il y a cinq ans. Plusieurs études de faisabilité ont déjà été financées par la France et confiées à Systra, filiale de la SNCF et de la RATP. Le schéma directeur ferroviaire du Maroc, élaboré récemment, a retenu la réalisation de deux portions de lignes à grande vitesse (à plus de 300 kilomètres/heure), l'une sur l'axe Casablanca-Marrakech, l'autre sur l'axe Tanger-Casablanca. Dans le détail, il s'agit, pour la première, d'une liaison de 175 kilomètres entre Settat et Marrakech, permettant de ramener la durée du trajet entre Casablanca et la ville rouge de 3 heures 30 à 1 heure 15. La deuxième ligne de 200 kilomètres relierait Tanger à Kenitra et réduirait le temps de transport de plus de 5 heures à 2 heures.

L'accord de principe pourrait être confirmé à l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy. Mais, selon nos informations, il faudra probablement encore de six à douze mois pour finaliser les contrats et déterminer comment se répartiront les différentes étapes des projets. Les discussions sur les modalités de financement doivent également s'engager.

Demande croissante d'électricité

Pour le nucléaire, les pourparlers sont beaucoup moins avancés. Certes, le Maroc a manifesté de longue date son intérêt pour cette source d'énergie, qui permettrait à la fois de répondre à la demande croissante d'électricité et d'alimenter des unités de dessalement d'eau de mer. Une réflexion est déjà engagée au sein de l'électricien national, ONE. Des contacts informels ont eu lieu ces derniers mois avec des industriels français et espagnols. Russes et Américains se sont également positionnés.

Avant de pousser plus avant les discussions, il faudra un accord-cadre qui régisse les relations bilatérales dans le domaine nucléaire entre la France et le Maroc. Cette première étape pourrait être franchie à la faveur de la visite de Nicolas Sarkozy au Maroc.

L'occasion, peut-être aussi, d'annoncer la signature d'un accord de coopération entre les deux pays dans le domaine du nucléaire civil, comme il en existe avec la Libye.

lesechos.fr

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