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«LA tendance actuelle du marché mondial des matières premières est structurellement haussière», constate Ahmed Rahhou, PDG de Lesieur Cristal. Et le renversement n’est pas pour sitôt.
Au contraire, les facteurs alimentant la hausse restent toujours d’actualité. Flambée des produits pétroliers, concurrence des biocarburants, sécheresse et émergence de gros consommateurs... Et la spirale de la hausse qui en résulte n’en finit pas d’affecter tous les produits de consommation de base: blés, huiles, sucre et lait. Produits éminemment sensibles que le gouvernement préfère soutenir pour le moment. Dans une ultime tentative de sauvegarder le pouvoir d’achat en cette période de Ramadan. Mais qu’adviendra-t-il après? Et jusqu’où peut-on aller avec les campagnes de contrôle accompagnant les mesures de soutien aux denrées de première nécessité?

C’est vraisemblablement la question qui taraude le patronat marocain qui s’est réuni mercredi dernier dans l’après-midi (voir notre édition de jeudi 4 octobre). «En convoquant un conseil d’administration exceptionnel, la CGEM a d’abord cherché à prévenir tout dérapage de la machine du contrôle», relève un administrateur. Sans aller jusqu’à imaginer le retour du spectre de l’assainissement, certains opérateurs redoutent qu’on en fasse les boucs émissaires de la crise. Le patronat veut ensuite remettre les pendules à l’heure. «La vérité des prix impose le libre jeu de la loi de l’offre et de la demande», rappelle la même source. Maintenant, «si l’Etat veut mener une politique sociale, il y a d’autres artifices pour le faire. Notamment à travers les salaires et autres aides directes comme c’est le cas dans les régimes libéraux», renchérit un négociant de céréales.

A signaler que le Conseil d’administration de l’organisation patronale a été élargi à plusieurs opérateurs du secteur de l’alimentaire et en particulier des filiales de l’ONA. Objectif? Evaluer la situation. Mais aussi plancher sur les propositions à faire au prochain gouvernement.
«Car si la flambée mondiale engendre une mauvaise passe pour le citoyen et le budget de l’Etat, elle n’en demeure pas moins porteuse de renouveau», convient le PDG de Lesieur Cristal. C’est une chance à saisir dans la mesure où nombreux sont les produits marocains qui s’avèrent désormais compétitifs dans ce contexte de spirale de hausse.
Ceci est surtout valable pour les céréales, les cultures sucrières et peut-être, pour bientôt, quelques oléagineuses. Pour le PDG du groupe Cosumar, Mohamed Fikrat, «la tendance actuelle du marché mondial du sucre incite plus que jamais à investir fortement l’amont agricole». Et le constat est valable pour toutes les autres filières à faible productivité agricole.


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