Yawatani

C’est une panoplie de jeunes artistes marocains comme Jihad Eliassa ou Sanae Arraquas qui est mis en avant à la Galerie de l’Immobilier Prestigia dans le Programme Mastermind de La Art Week Casablanca. Un événement qui signe sa deuxième édition du 4 au 8 avril. Derrière cette sélection, Madiha Sebbani, artiste multidisciplinaire qui aporté pour la première fois la casquette de commissaire d’exposition. Interview.

 

Comment avez-vous déniché les jeunes talents dont les œuvres sont exposées à la Galerie de l’Immobilier Prestigia à l’occasion du Programme MasterMind ?
Je suis sortie de l’Institution nationale des Beaux arts de Tétouan en 2015, et depuis, j’ai gardé un lien assez fort avec la jeune scène artistique marocaine. J’ai ensuite basé ma sélection sur deux critères. Le premier est visuel et doit coller à l’art conceptuel. Et le second est plus intellectuel, car il y a toujours un message derrière chaque œuvre. Pour moi, un artiste qui regroupe ses deux conditions est un artiste performant qui a (et aura) un rôle artistique important dans le futur au Maroc.

Y-a-t il un point commun entre tous les artistes sélectionnés ?
Oui, il y a un fil conducteur, même si au départ, ce n’était pas le cas parce que je n’avais pas choisi de thématique. Mais j’ai remarqué au fur et à mesure que tous les artistes choisis travaillent sur le développement et la métamorphose qu’on trouve en parallèle dans l’actualité.

 

C’est la première fois que vous endossez le rôle de commissaire d’exposition, comment se passe cette première expérience ?
C’est très intéressant et cela demande un engagement important. Vous savez, je suis une artiste multidisciplinaire engagée qui « pense » avec sa foie et son corps car je réalise des performances artistiques. Et, aujourd’hui, en tant que commissaire d’exposition, j’ai découvert que je pouvais être une personne qui peut organiser avec logique et réflexion toute une exposition.

Allez-vous continuer à être commissaire d’exposition dans le futur ?
Si l’occasion se présente, bien sûr, même si je ne compte pas délaisser pour autant mon métier d’artiste. Faire les deux est très intéressant et enrichissant. Au Maroc, il n’ y a pas beaucoup de commissaires d’exposition notamment de femmes qui jouent ce rôle. J’ai envie de déclencher pourquoi pas quelques vocations.

En tant que femme, ce n’est pas trop difficile d’être une artiste au Maroc ?
Je ne vais pas vous le cacher, ce n’est pas évident, car c’est toujours une élite de femmes qui est active sur la scène artistique marocaine. Néanmoins, pour moi, c’est un challenge ! Cela me motive encore plus d’exister et d’approfondir ma recherche. Aujourd’hui, je travaille entre le Maroc et l’Allemagne sur plusieurs thématiques, mais la plus « accrochante » pourrait-on dire est l’autorité et les excès qui tournent autour que ce soit l’autorité de régime militaire, politique ou religieux.

 source:femmedumaroc

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