Yawatani

 

La musique spirituelle hante de nouveau la cité portugaise de la ville d’El Jadida. Pour cette année encore, les nuits de ramadan reviennent en chants et en rythmes dans un décor féerique...

 

 

 

 

Derrière les remparts imposants de l’ancienne Mazagan, des dizaines de mélomanes auront droit à un programme musical éclectique. Ainsi, les percussions des bendirs des Hmadcha, les sons des trompettes des Aissawas et les collisions des krakeb des Gnaoua mettront en transe les habitués de cet évènement devenu un rendez-vous incontournable dans l’agenda culturel de la ville d’El Jadida.
A l’origine de cette manifestation, l’Alliance franco-marocaine d’El Jadida et la Direction régionale de la culture des Doukkala-Abda avec le soutien de la Province d’El Jadida. Outre ses soirées musicales offertes gracieusement, les organisateurs proposent un stage de formation aux techniques d’enregistrement sonore à l’intention de jeunes musiciens jdidis.

« Pour cette troisième édition, nous avons voulu donner une dimension internationale à l’événement en invitant deux groupes étrangers ». Et c’est l’artiste de renommée mondiale Nawal, la voix des Comores, qui ouvrira le bal. Auteur-compositeur et interprète, Nawal est la première femme musicienne de ces îles à se produire en public. Elle enchantera sans doute les spectateurs pas sa voix profonde, chaude et prenante. « La Voix des Comores » résonnera dans la cité portugaise en comorien, en arabe, en français et anglais. Traditionnelle et contemporaine, la musique de Nawal tisse un harmonieux dialogue des cultures indo-arabopersanes, pour le plus grand plaisir du public.

La soirée de clôture, elle, mettra à l’honneur le groupe Bab Assalam, un trio qui vient de Syrie et de France. Sur scène, on découvrira une véritable ode au rapprochement des peuples, un appel à la fraternisation des cultures et des religions. Clarinette, oud, percussions et chants mettront donc la musique au service d’un certain humanisme.

Du côté des groupes marocains, on retrouve les Aissawas de Meknès qui offrent un rituel captivant et rythmé, où se mêlent poèmes spirituels et danses de transe festives. Un autre groupe de renom, les Hamadcha qui sont réputés dans tout le Maroc pour leurs danses extatiques et leurs talents de musiciens thérapeutes. Au cœur de leur rituel, un conteur français, qui a passé sept ans à leurs côtés, raconte leurs histoires fabuleuses et étonnantes.

Une soirée haute en couleurs et en rythmes envoûtants vous attend alors. Les femmes seront également à l’honneur à travers la présence des Haddarates. Guidées par Zaïda Gania, l’héritière d’une lignée de « mkadema » qui appartient aux racines de l’Afrique, elles interpréteront des chants sacrés et des louanges à
la gloire du Prophète, accompagnés d’instruments de percussion, et culminent en des danses de possession ou de transe.

Ce n’est pas tout car les Jdidis pourront découvrir « Atfal dar Dmana ». Agés de dix à quatorze ans, ces graines d’artistes représentent l’espoir de pouvoir préserver les pratiques soufies menacées par la modernisation galopante du pays. Formés par le maître Abderrahim Amrani Marrakchi, ils proposent, au cours d’une soirée surprenante et rythmée, un tour d’horizon musical et spirituel des principales confréries de la ville de Fès.

Le style Gnaoua sera lui aussi de la fête par la présence des maîtres Mahmoud Guinea et le maître Abdenbi. Le premier, né à Essaouira et héritier de Tagnaouite par ses ancêtres, est incontestablement une des figures emblématiques de la musique gnaouie. Le second, né à Marrakech et établi à Casablanca, a travaillé son talent sous les bons conseils du maâlem Boussou. Parti en Europe diffuser la fièvre des Gnaoua et habitué du Festival d’Essaouira, le maâlem Abdenbi a su travailler des apparitions scéniques imposantes. Un nouveau groupe se joint à la liste des invités. Il s’agit du groupe de Lahcen Ben Brahim, le porte-parole de la tradition du Mouwashah connu en Occident sous la dénomination de « poésie strophique ». Aujourd’hui, étroitement lié à la musique arabo-andalouse et au samaa, le muwashshah n’en finit pas d’émerveiller tous ceux qui s’y intéressent ou le découvrent.

Par ces confrontations rythmiques et ces prestations uniques, les musiciens offriront aux mélomanes des moments uniques où la musique sera non seulement un moyen de divertissement, mais aussi une raison pour unir les cœurs et les esprits autour de la foi.

MAP

 

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