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Le Festival de Fès s'apprête à accueillir à partir de vendredi plus d'une centaine de musiciens et d'intellectuels. La quinzième édition du Festival des musiques sacrées se tient pendant dix jours à partir de vendredi dans la ville impériale fondéeau IXe siècle. 

Œuvrant depuis sa création, il y a quinze ans, pour le rapprochement des peuples et des religions, le Festival de Fès s'apprête à accueillir à partir de vendredi plus d'une centaine de musiciens et d'intellectuels engagés dans une démarche spirituelle (1). Ils monteront sur scène ou discuteront à l'abri du soleil devant environ 120 000 festivaliers (à 60 % étrangers et 40 % marocains).
 
« Les connaissances et les croyances relatives à l'origine du monde et de l'être humain, à la vie et la mort, évoluent sans cesse, note Nadia Benjelloun, la directrice des débats organisés le matin (2). Et si la part qu'y prend la science croît avec ses progrès et nourrit les débats, elle n'a pas fait disparaître la mystique et le divin. »
 
Des personnalités le démontreront, tels Mohammed Arkoun, spécialiste de la pensée musulmane au Collège de France ; Dany-Robert Dufour, philosophe à Paris-VIII ; Jean Staune de l'université pontificale grégorienne de Rome ; l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan ; Max-Jean Zins, du Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud ; les politologues Blandine Barret-Kriegel et Alexandre Adler ; les académiciens Marc Fumaroli et Jean Clair ; ou encore Michael Barry, brillant directeur du Département d'art islamique du Metropolitan Museum of Art de New York.
 
 
Hommage au poète Mahmoud Darwiche
 
Des réflexions comparables se traduiront aussi dans les arts du spectacle. En particulier sur la scène du grand méchouar (place d'armes) de la porte monumentale Makina ou dans le vaste jardin ombragé par le vénérable chêne-vert du palais hispano-mauresque Batha.
 
Le chanteur luthiste Marcel Khalifé (Libanais maronite) et l'Orchestre al-Mayadin rendront hommage au poète palestinien Mahmoud Darwich récemment disparu. Suivra du gospel avec un hommage de Marwa Wright à son aînée Mahalia Jackson. Les remparts de la cité sainte renverront également le chant de muezzins iraniens, celui de différentes traditions judéo-arabes, des Corses d'I Muvrini, des orthodoxes serbes, des femmes de Mayotte, de la Franco-Algérienne Souad Massi ainsi que celui de nombreuses confréries mystiques musulmanes locales. Cela jusque très tard dans la nuit. Trois créations sont programmées.
 
Celle du violoniste français Didier Lockwood intitulée Cordes & Âmes (le 1er juin). Celle du percussionniste franco-iranien Keyvan Chemirani qui harmonisera dans Melos les couleurs sonores de son pays à celles du Maroc, de l'Espagne et de la Grèce (le 3). Et l'Évangile selon Jean, un oratorio écrit par le Franco-Syrien Abed Azrié et interprété par l'Orchestre des jeunes de la Méditerranée (le 4).
 
 
Entrée remarquée de la danse
 
Notons enfin que la danse fait cette année une entrée remarquée dans la programmation. À travers celle, datant du XVe siècle et née dans le sud de l'Inde, de Shantala Shivalingapa. Et celle de derviches tourneurs venus de Turquie. L'ensemble Ziya Azazi proposera des transes traditionnelles mais aussi une chorégraphie moderne car cet art, bien que souvent galvaudé dans le folklore touristique, demeure vivant.
 
Le figaro

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