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"Casablanca est un musée architectural à ciel ouvert". Cette description revient souvent dans les guides touristiques de la capitale économique. Ceci en théorie, car dans les faits, les bâtiments du style art déco et néo-mauresque de la ville sont pour la plupart dans un état de décrépitude avancée.  

Il suffit de faire un tour au centre ville pour réaliser l’ampleur des dégâts.

A part quelques rares immeubles qui ont fait des cures de jouvence, l’art déco casablancais agonise. Les façades noircies et les intérieurs dégradés ou en ruine entachent l’histoire de ce patrimoine architectural qui faisait la fierté de "Dar El Beïda".

Pour stopper l'hémorragie, Casamémoire, association qui œuvre pour la préservation du patrimoine du XXe siècle, ambitionne d’inscrire Casablanca au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le dossier de candidature devrait même être déposé début 2016 au centre du patrimoine mondial à Paris, confie au HuffPost Maroc Rachid Andaloussi, président de l’association.


Un (petit) budget pour réhabiliter le patrimoine architectural

Dans la foulée, le budget de la ville pour l’année 2016, voté en novembre dernier, a consacré une maigre enveloppe de 5 millions de dirhams à la société de développement locale (SDL) Casa Patrimoine pour la réhabilitation et la mise à niveau des bâtiments historiques de la ville blanche. 

Cette SDL devra entre autres suivre le dossier d'inscription de Casablanca au patrimoine mondial de l’Unesco, poursuivre son étude sur le recensement, la classification et la valorisation des biens immobiliers communaux ou encore entreprendre des travaux de réhabilitation de plusieurs monuments de la ville. Un petit pas donc pour la sauvegarde du patrimoine architectural de Casablanca. 

Une réflexion globale

Mais en dépit d’un "intérêt croissant des autorités pour la préservation et la valorisation du patrimoine casablancais du XXème siècle, malgré des démarches de classement des monuments historiques de la ville, ces derniers subissent toujours des menaces sévères en raison de leur état d’abandon, des difficultés administratives ou des contentieux avec les propriétaires privés, plus enclins à céder leurs biens à des promoteurs immobiliers", dénonce l’association Patrimoine sans frontières (PSF).

Pour l’architecte Driss Kettani, membre d'Architectes non Anonymes, une association qui s'intéresse à la place de l'architecture dans la société, "il faut mener une réflexion globale sur le centre ville de Casablanca pour trouver la bonne politique à mener pour réhabiliter le patrimoine, trouver des mécanismes et formules adaptées ou encore chercher des exemples dans d’autres pays".

Les éléments de réflexion sont là, souligne Rachid Andaloussi: "Un travail de réflexion a déjà été mené par Casa mémoire. Nous avons aussi une stratégie et une vision. Cela doit faire l’objet d’un débat au niveau local (Commune, ndlr)".

Yawatani.com et huffspot maroc.

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