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Argument phare de la candidature marocaine pour l'organisation de la Coupe du monde 2026, les stades modulables (ou modulaires) restent pour beaucoup une énigme. Cependant le concept n'est pas nouveau et des exemples concrets existent déjà.

 

"N'ayez pas d’inquiétude sur les infrastructures. Le Maroc sera largement prêt". Tels étaient les mots de Moulay Hafid Elalamy, président du comité de la candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026, lors de la conférence de presse du 23 janvier. L'un des arguments était alors la construction de stades modulables (voir encadré), présentés comme la meilleure des options, tant sur le plan technique que financier.

Les procédures FIFA exigent douze stades - plus deux de réserve - pour organiser une Coupe du monde. Au Maroc six sont déjà aux normes exigées et le projet d'un grand stade de plus de 80.000 places à Casablanca est toujours d’actualité. Donc sept autres stades devront être construits d'ici le début de la compétition si la candidature marocaine est retenue. Potentiellement, ce sont ces infrastructures qui seront modulables.

Mehdi Sekkoury Alaoui, expert en infrastructures sportives, pense que "la création de stades modulables est la meilleure solution pour la candidature marocaine". L'idéal serait selon lui, d'éviter le scénario sud-africain de l'après-Coupe du monde 2010, à savoir la construction de grands stades qui seront par la suite désertés à l'issue de la compétition.

Moulay Hafid  préfère l'exemple des infrastructures londoniennes des Jeux olympiques de 2012, qui comportaient notamment une piscine et une salle de basket modulables. Un modèle qu'il aimerait reproduire au Maroc. Le grand stade olympique de 80.000 places a lui aussi été recyclé, réduit de 20 000 places et est devenu l'antre de l'équipe de football de West Ham.

Le cas du Matmut Stadium, stade de l'équipe de rugby français du Lyon olympique universitaire de 2011 à 2017, peut aussi servir de modèle. Le complexe de 12.000 places, entièrement modulable, fut construit en 82 jours, pour un coût d'environ 15 millions d'euros amortis sur cinq ans.

Des contraintes en moins en termes d'investissement et de temps, qui n'ont cependant pas d'impact sur la qualité de l'enceinte selon Mehdi Sekkoury Alaoui.

Pour ce dernier, la tendance serait aujourd'hui aux constructions modulables. Aussi, la perspective de bâtir des infrastructures de 25.000 places dont la capacité pourrait être portée à 40.000 places (seuil minimum imposé par la FIFA) profiterait aux petites villes selon lui. Cela permettrait dans un premier temps de répondre aux normes. L'autre avantage c'est la possibilité de recycler les infrastructures en fonction des besoins des communes à moindres frais, le coût de structures modulables étant inférieur aux structures traditionnelles.

Des entreprises comme GL Events sont passées maîtres en la matière et proposent d'ailleurs des infrastructures modulables aux normes FIFA et olympiques, les deux organismes faisant régulièrement appel à eux. L'entreprise était d'ailleurs impliquée dans la construction du Matmut Stadium. Ils avaient notamment signé un contrat d’aménagement d’espaces temporaires pour un montant de 376 millions de dirhams en 2016 dans les cadres de conférences de Marrakech de 2016 sur les changements climatiques. De là à imaginer un nouveau partenariat avec le Maroc dans l'hypothèse d'une Coupe du monde 2026 ? Seul le temps nous le dira.

telquel

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