Qotbi sollicité par la mode

- L’artiste peintre redessine la main de Fatma pour une marque de vêtements

- C’est la troisième fois qu’il collabore avec le milieu

- Sa vie bientôt adaptée au cinéma

«Mes toiles ne sont pas faite uniquement pour être accrochées aux murs, elles peuvent aussi être portées». Voilà ce qui a poussé Mehdi Qotbi, l’artiste peintre, à collaborer avec la marque de prêt-à-porter Moroccan Touch. Mardi 29 mai, aux Galeries Lafayette (Morocco Mall), il a présenté, à des clients du magasin ainsi qu’à des étudiants de l’Ecole supérieure de création de mode Casa Moda Academy, la nouvelle gamme de T-shirts sur laquelle il a travaillé.

Ainsi, l’artiste a redessiné, sur ces vêtements, la main de Fatma ou khmissa à sa manière. «C’est un clin d’œil à l’enfant que j’ai été. Pour m’éloigner du mauvais sort, on me mettait une main de Fatma devant le visage», confie Mehdi Qotbi. Ce dernier profite également de la sortie de ce nouveau modèle pour expliquer les liens qu’il crée entre son art et la mode. «La mode est un art, c’est un excellent moyen pour moi de rendre mes œuvres accessibles», déclare-t-il avant de nuancer ses propos: «La mode est un moment donné, moi je suis un homme de la continuité et mon travail ne se démode pas». Ces nouveaux T-shirts pour femmes, bientôt disponibles aussi pour les hommes, sont mis en vente en série limitée. «Cela donne plus de valeur à mon art», affirme l’artiste.  «Je fais cela aussi pour m’amuser», avoue-t-il également, «multiplier et varier les supports me permet de partager ce que je fais. Et partager est indispensable pour s’amuser. Partager, c’est aimer». Le peintre n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai dans ce domaine. Il a déjà travaillé sur des bijoux avec Kallista, sur des étoles pour Dior et a même lancé sa propre marque de vêtements. Par ailleurs, toujours prêt à diversifier son art, Qotbi envisage, pour son prochain projet, d’exporter son art sur un service d’assiettes. Il affirme prendre beaucoup de plaisir à jouer avec les couleurs et qu’il est très heureux de pouvoir vivre d’une activité qui l’amuse, «peu de gens aujourd’hui peuvent en dire autant», assure-t-il.
Mehdi (né Mohammed) Qotbi a fréquenté plusieurs écoles des Beaux-Arts au Maroc comme en France et devient professeur d’art plastique avant de se consacrer uniquement à son art. Il est le président fondateur du Cercle d’amitié franco-marocain ainsi que président des musées du Maroc. L’artiste relate sa vie dans une autobiographie « Palette d’une vie » où il fait part de son parcours atypique. Un parcours qui sera raconté au cinéma par le cinéaste Nourredine Lakhmari. Le projet est en cours d’étude.

L'Economiste.com

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