Yawatani

Alger a anticipé le ballet africain de Horst Köhler, en orchestrant, mercredi dernier à Bruxelles, et non à Addis Abeba, une rencontre entre l'émissaire de l'ONU pour le Sahara et Ismaïl Chergui, commissaire algérien à l'Union africaine. Décryptage.

 

Mais quelle raison aurait bien pu motiver le déplacement, mercredi 10 janvier à Bruxelles, du commissaire algérien à l'Union africaine, chargé de la Paix et de la sécurité, Ismaïl Chergui? Rien dans l'agenda de l'UA, ni dans celui de l'émissaire de l'ONU pour le Sahara, Horst Köhler, ne prévoyait toutefois de rencontre, qui plus est à Bruxelles (capitale de l'UE), entre le médiateur onusien et le commissaire algérien à l'UA!

A toutes fins utiles, il faut préciser que Horst Köhler a fait le déplacement à Bruxelles pour rencontrer plutôt la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Rencontre qui a d'ailleurs été officiellement annoncée par cette dernière, via un communiqué, où elle a assuré son hôte onusien du soutien de l'UE aux efforts de l'ONU pour "trouver une issue politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et en particulier la résolution 2351", adoptée fin avril 2017.

La rencontre entre Horst Köhler et le commissaire algérien à l'UA devait logiquement se tenir à Addis Abeba, siège de l'Union africaine, et non dans la capitale de l'UE, Bruxelles. Cette rencontre non officielle laisse ainsi planer le doute, d'autant plus que le commissaire algérien à l'UA pouvait attendre l'arrivée de Horst Köhler vendredi 12 janvier à Addis Abeba, pour le rencontrer. C'était d'ailleurs le cas pour les dirigeants de l'UA, Paul Kagame, président rwandais et futur président de l'UA, et le président de la Commission de l'UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, lesquels ont rencontré Horst Köhler, à Addis Abeba, hier vendredi 12 janvier.

Pourquoi le commissaire algérien à l'UA a-t-il donc fait dérogation et a tenu à rencontrer Horst Köhler dans la capitale de l'UE, Bruxelles? Une question à laquelle le médiateur onusien n'a pas apporté de réponse, encore moins l'émissaire d'Alger, qui n'a jamais hésité à instrumentaliser la Commission de l'UA à la Paix et à la sécurité pour nuire aux intérêts du Maroc, à leur tête l'intégrité territoriale du royaume.

Pour précision, c'est la deuxième fois que le diplomate algérien (ancien ambassadeur d'Alger en Russie) rencontre Horst Köhler. La première qui a eu lieu le 19 septembre 2017, en marge des travaux de l'Assemblée générale de l'ONU, a duré une heure.

Horst Köhler est-il dupe des manigances d'Alger, épinglée comme étant "partie au conflit" dans la résolution 2351, adoptée fin avril 2017? Il n'échappe à personne que le voisin de l'est continue de faire obstruction aux efforts internationaux pour remettre sur les rails un processus politique bloqué depuis 2012. Et ce n'est surtout pas la crise orchestrée dans la région de Guerguerat qui dira le contraire.

le360

Ajouter un Commentaire

Les points de vues exprimés dans les commentaires reflètent ceux de leurs auteurs mais ne reflètent pas nécessairement le point de vue officiel de Yawatani.com qui, par conséquent, ne pourra en être tenu responsable.
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.


Code de sécurité
Rafraîchir

Ecouter la radioNewsletter

Horaires des prières

Pays:
Ville:
Autres options
Année:
Mois:
Latitude:
Longitude:
Time Zone:
DST:
Méthode:
Format heure:

Afficher le mois