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Plusieurs banques britanniques ont déclaré vendredi 30 juin 2017 avoir cessé de traiter en riyals qataris, alors  la crise diplomatique qui entoure le petit pays du Golfe a perturbé le commerce outre-mer de sa monnaie.

L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn et l’Égypte ont rompu leurs liens diplomatiques avec le Qatar le 05 juin 2017, l’accusant de soutenir le terrorisme et de courtiser leur ennemi régional l’Iran. Des allégations qui ont créé une crise entre les alliés américains. En conséquence, le commerce extérieur du riyal est devenu de plus en plus volatil en plus du manque de sa liquidité, augmentant ainsi les risques pour les banques.

Un porte-parole du Britannique Lloyds Banking Group a déclaré qu’un « fournisseur tiers » qui gère son commerce avait cessé le service de change du riyal qatari du 21 juin 2017. « Cette monnaie n’est plus disponible à la vente ou l’achat dans toutes nos grandes banques, y compris la Lloyds Bank, Bank of Scotland et Halifax », a-t-il précisé. Même son de cloche chez Tesco Bank. Elle a déclaré avoir arrêté les transactions du riyal, alors que Barclays a cessé l’échange du riyal pour les clients détail, mais continue à offrir le service pour les clients entreprise. Pareil pour la Royal Bank of Scotland qui a cessé le commerce du riyal pour les clients détail. Les banques des quatre États arabes ont pour leur part suspendu ou réduit les transactions en riyal en juin 2017, tout comme d’autres pays. Par contre, certaines grandes banques internationales ont poursuit le commerce du riyal, à l’image de HSBC qui a annoncé vendredi 30 juin 2017 continuer à fournir le riyal.

Cette semaine, le riyal qatari a été échangé entre les banques offshores à 3,81 au dollar américain, son niveau le plus bas de cette décennie, plus de 4% au-dessous de son peg (fixation du taux de change de la devise par celui d’une autre devise) de 3.64 au dollar. La plupart des banquiers du Golfe ne pensent pas que le peg va se briser onshore ; la banque centrale qatarie ayant continué à fournir une offre abondante de dollars près du 3,6415 de son peg. Le plus grand exportateur de gaz naturel liquéfié au monde a d’énormes réserves qui lui permettront de défendre sa monnaie.

Les pays arabes opposés au Qatar ont fixé lundi 04 juillet 2017 comme date limite à Doha, sans préciser l’heure exacte, pour accepter leurs demandes, telles que la fermeture de la chaîne de télévision Al Jazeera et la rupture des relations avec l’Iran. Publiquement, Doha a montré peu de signes de conformité, et les quatre États pourraient imposer de nouvelles sanctions en cas de non-satisfaction de leurs demandes. Cette menace a élevé le coût de l’assurance contre la dette souveraine qatarie par défaut à 16 mois vendredi 30 juin 2017.

Pour rassurer les marchés que le riyal était encore largement commercialisé à l’étranger, la banque centrale qatarie a déclaré dans les premières heures du vendredi 30 juin 2017 garantir les transactions en riyal pour tous les clients à l’intérieur et à l’extérieur du Qatar. « Le taux de change du riyal qatari est absolument stable par rapport au dollar américain, et son échangeabilité à l’intérieur et à l’extérieur du Qatar est garantie à tout moment au prix officiel », a précisé la banque centrale, qualifiant les informations faisant état de la cession des bureaux de change d’achat du riyal d’« infondées ». Pour l’instant, la banque centrale n’a pas entamé l’étape que les banquiers jugent nécessaire pour stabiliser le marché offshore des devises : une vente massive du dollar. Certains banquiers du Golfe estiment que la banque centrale pense qu’une action radicale de ce genre est inutile; le Qatar tirant l’essentiel de ses approvisionnements en dollar des exportations contrôlées par le gouvernement du gaz et du pétrole ; il n’a donc pas besoin de craindre que le commerce offshore « aspire » le dollar des entreprises onshores qui en ont besoin.

Une source d’un gestionnaire d’investissement à Londres a cependant souligné qu’une intervention visant à ramener le riyal offshore à 3,64 pourrait être dangereusement coûteuse pour la banque centrale. « Dans un mois, deux mois, les réserves vont descendre massivement, et cela pourrait créer une panique sur la monnaie. » L’alternative à l’intervention est « que la monnaie devienne de plus en plus faible », a-t-il ajouté.

La société Exchange Travelex a annoncé jeudi 29 juin 2017 qu’elle avait repris l’achat du riyal qatari à l’échelle mondiale après une brève suspension « en raison des défis de business ». Mais certains bureaux de change exigent des taux de plus en plus punitifs à cause des risques. Deux bureaux de Dubaï ont déclaré acheter cette semaine 1000 riyals qataris pour seulement 710 ou 720 dirhams émiratis – bien en dessous des 970 dirhams émiratis qu’ils offraient avant la crise.

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