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- Publication : 16 septembre 2018
Une étude américaine s’est intéressée au processus de défense de l’organisme contre le virus responsable du rhume. Les chercheurs ont découvert que les voies respiratoires ont du mal à lutter contre deux facteurs de stress différents, ce qui explique l’augmentation du risque d’infection.
Vous l’avez certainement remarqué, au bureau, cette personne qui semble en pleine forme alors que toute l’équipe passe son temps à renifler et à se moucher. Elle semble immunisée contre les microbes, mais quel est son secret ? En réalité, les cellules des voies respiratoires peuvent avoir desréactions différentes au même virus. Dans ce cas, il s’agit du rhinovirus, l'une des principales causes du rhume, des crises d'asthme et d'autres maladies respiratoires.
Selon une nouvelle étude publiée par la revue Cell Reports, lorsque ce virus pénètre dans les voies nasales, les cellules qui tapissent les voies respiratoires sont censées réagir avant qu'il puisse se multiplier et entraîner des symptômes du rhume. Chez certaines personnes, ce mécanisme de défense fonctionne mieux que chez d’autres. Les chercheurs de l'Université Yale ont donc tenté de comprendre pourquoi.
Virus et stress oxydatif
Pour leur étude, ils ont exposé des cellules humaines défensives, soit du nez, soit des poumons, au rhinovirus. Ils ont constaté que les cellules nasales étaient mieux équipées pour traiter le virus. Les scientifiques ont ensuite observé la réponse antivirale des cellules et leur réaction au stress oxydatif. Ils ont remarqué que lorsque les cellules se défendent contre le stress oxydatif, elles sont moins efficaces pour repousser le virus.
Les personnes qui sont constamment exposées à des substances environnementales nocives, comme la fumée, sont donc plus susceptibles de tomber malades car leur première ligne de défense est occupée à lutter contre le stress oxydatif.
"Les voies respiratoires se portent plutôt bien si elles rencontrent un facteur de stress à la fois. Mais lorsqu'il y a deux facteurs de stress différents, il y a un compromis à faire", déclare l’auteure principale de ces travaux, Ellen Foxman. "Quand vos voies respiratoires tentent de faire face à un autre type de stress, elles peuvent s'adapter, mais le coût à payer est le risque d'infection par le rhinovirus."
Santémagazine
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