Yawatani

L'époque où il suffisait d'avoir milité pour l'indépendance du Maroc pour s'ouvrir les portes de l'hémicycle est révolue.

Face à un Maroc qui aspire à rejoindre le rang des pays émergents, les compétences de nos élus constituent plus que jamais un facteur décisif. L’examen des projets de loi exige des connaissances pointues, à l'instar des lois de Finances par exemple. Au delà des textes législatifs, les performances des parlementaires sont aussi requises pour porter la casquette d’ambassadeur du Maroc lors de rencontres internationales.

Triste réalité

Sur le terrain, la réalité est tout autre, en dépit des avancées constatées depuis les législatives de novembre 2011. Au point que certains hommes politiques n'hésitent pas à s'envoyer des piques pour souligner leur (maigre) niveau d’instruction. Le député et ancien maire de la ville d’Agadir, Mohamed Bajalat, s’était dit ainsi choqué du niveau critique de certains parlementaires, qualifiant les séances des questions orales de véritables shows. 

Le choix de profils peu ou pas diplômés ne semble pourtant pas déranger les formations politiques. Plutôt que d'accorder priorité aux idées et aux projets de société portés, les partis préfèrent miser sur des notables pour maximiser leurs chances de décrocher des sièges, nous indique un politologue pour expliquer cette triste situation.

Face à cet entêtement, certains ont le mérite de ne pas se voiler la face. C'est le cas de Malika Falahi. Élue sous les couleurs du PAM à la Chambre des conseillers, celle-ci avait fini par présenter sa démission trois mois à peine après les élections communales de 2015. La raison? Son analphabétisme qui, bien qu'assumé, la mettait dans une situation gênante et lui causait des "blessures psychologiques", avait-elle déclaré. 

Un chemin encore long

Reste que le profil des députés a peu changé. Les commerçants représentent actuellement plus de 24% contre 15% pour les enseignants et à peine 8% pour les salariés du secteur privé. On les taxe de peu ou pas instruits, souvent élus grâce à leur titre de notable. Le PAM et le Mouvement populaire en accueillent la majorité, affirme une source au sein du Parlement. À la Chambre des conseillers, 7 parlementaires sont analphabètes et 35 autres se sont arrêtés au cycle primaire. 

Et la situation n’est pas près de s'améliorer. La seule tentative de relever le niveau a échoué lorsqu'en janvier 2015, des formations politiques s’opposent à l’amendement visant à imposer un minimum d’instruction aux présidents de commune. Pour justifier leur décision, elles avaient puisé dans la Constitution qui consacre le droit d’éligibilité à tous les Marocains, sans exclusion.

 

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Commentaires   

0 #1 filali 14-03-2017 12:55
n 'oublions pas que les meilleurs dirigeants qu a connu le monde n ' étaient pas aussi diplômes que ça
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