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 Conçu originellement comme une religion de salut individuel et collectif, l’islam marocain se trouve malheureusement, ces dernières années, tâché de violence et d’intégrisme. Alors comment se distingue le religieux dans notre pays ?  

 Le fait religieux au Maroc prend des formes variables selon les objectifs des différents acteurs religieux.Les différences entre ces acteurs ne sont pas seulement secondaires, mais sont le plus souvent de nature importantes. Ainsi, on peut distinguer quatre cercles qui forment la carte du fait religieux :
-L’islam catéchisme (discours moralisateur) ou prédicateur représenté à travers les mosquées, dirigées par le ministère des affaires religieuses. Ce discours prêche et incite les gens à faire le bien et à éviter le mal, sans aucun suivi dans la vie courante : « Pas de socialisation ou même d’identification ». Après les attentas du 16 mai 2003, la nouvelle politique du ministère des affaires islamiques visera d’une part, la destruction de toute forme d’intégrisme et la dissolution de tous les groupes fondamentalistes. D’autre part, elle a pour objet l'ancrage de l’islam marocain traditionnel, basé sur le dogme acharite et le fiqh malikite et le soufisme de Jounaid. Pour concrétiser ces fins la nouvelle politique visera la socialisation et l’encadrement personnel des croyants, ainsi cette fonction consiste à ce que les Imams doivent, non seulement répondre à la demande, mais aussi orienter la demande, remplir le vide et, compléter les autres institutions éducatives, culturelles ou même associatives. Progressivement, leur champ de réaction s’élargira à des domaines sociaux. Selon cette perspective les Imams doivent assurer la sociabilité des croyants.
-L’islam soufi (discours éducatifs) représenté par les confréries et voies soufies qui dépassent le discours moralisateur pour proposer un accompagnement et un encadrement personnel. Cette forme de religiosité fait partie de l’identité nationale, ainsi sa Majesté dans son allocution lors du congrès soufi tenue à Marrakech en 2004 a insisté sur cette particularité historique «…Les Marocains ont bien intériorisé depuis l’avènement de l’Islam, que l’essence de la religion consiste à purifier l’âme humaine de l’égoïsme, de la haine et de l’extrémisme, en se conformant aux bonnes mœurs et en s’élevant au dessus des tentations qui avilissent le cœur et l’intelligence à travers la retenue et le contrôle de soi, dans une quête du couronnement spirituel connu sous le terme de soufisme… Le Maroc a connu, tout au long de son histoire, des confréries soufies fondées par des maîtres éducateurs reconnus pour leur mansuétude et leur clairvoyance discernement et considérés comme des modèles de conduite morale à suivre… » .
-L’islam politique (discours politisé) que représente les groupes islamistes que ce soit ceux engagés dans la vie politique (Parti de la justice et du développement) ou ceux qui ont choisi de rester en marge de la scène politique (Jamaa aladl wa alihssan). En fait, il n’y a pas de manière de parler de Dieu qui ne soit totalement neutre au plan politique, car toute théologie véhicule une certaine vision du monde social. Si le politique a pu se faire religion, la religion peu aussi se faire politique, soit sur un mode « attestataire », en légitimant le statu quo politique, soit au contraire, sur un mode « protestataire », en légitimant le changement socio-politique. Le religieux politique se légitime humainement voir même historiquement et socialement. En revanche l’intégrisme religieux n’a aucune légitimité.
-L’islam intégriste : Malheureusement, ces trois dernières années notre pays a connue une forte manifestation du religieux intégriste, notamment les attentats du 23 mai 203 et le dernier acte terroriste du 11 mars 2007 foi à Casablanca. Cette forme de religiosité, condamnée par toutes les religions, rejette toute modernité au nom de «la tradition religieuse» (récente en réalité). «Pour tous les intégristes, l’homme est condamné à faire un mauvais usage de sa liberté. Il faut donc l’enfermer dans des contraintes et des lois restrictives » L’intégrisme « islamique », aujourd’hui, en est la forme la plus terrifiante peut-être. Mais cet «islamisme répressif» n’est pas la seule forme d’intégrisme et de violence : pureté et intégrité sont aussi les politiques des mouvements juifs et chrétiens par exemple . Pourquoi l’intégrisme religieux confond la rigidité avec le divin ?
Les excès actuels de violence « religieuse» proviennent-ils essentiellement de situations économiques particulièrement difficiles, soit plus difficiles qu’auparavant, soit de manière nouvelle et donc, très perturbant ?  Pourquoi les intégristes croient-ils que satisfaire à Dieu demande rigidité et fermeté ? Alors que Dieu exalté soit-Il dit dans le coran « nous (Dieu) t’a envoyé comme miséricorde pour toute l’humanité».

L’islam quoi que l’on dise, n’est pas cet idéologie répressive vis-à-vis de l’autre. Les textes sacrés (Coran/hadiths) ainsi que l’histoire des Musulmans témoignent la beauté et la bonté de l’Islam. Notre prophète (PSL) dit dans un Hadith : « je n’était envoyé que pour parfaire la noblesse du comportement ».

Copyright yawatani :Chihab Youssef

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  • Abû Hurayra rapporte : le Prophète ( paix et salut sur lui) dit : « Il y a des Anges de Dieu qui font le tour des voies et des chemins sur terre pour chercher les assemblées Lire la suite

    Abû Hurayra rapporte : le Prophète ( paix et salut sur lui) dit : « Il y a des Anges de Dieu qui font le tour des voies et des chemins sur terre pour chercher les assemblées de Dhikr (invocations de Dieu). Dés qu’ils trouvent une assemblée de Dhikr, ils s’appellent et enveloppent de leurs ailes cette assemblée jusqu’au ciel inférieur.

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