Yawatani
alt

A l’heure où de plus en plus de pays renoncent à  la reconnaissance de la RASD, l’Italie s’apprête à renoncer à des décennies de relations avec le Maroc.

Une demande approuvée dans des circonstances douteuses

En effet le parti démocratique italien a formulé une demande au Sénat pour « la reconnaissance diplomatique de la république sahraouie ». Cette demande fut approuvée et voté dans des circonstances plus qu’étranges puisque seulement la moitié des membres du Sénat étaient présent dont la grande majorité sont des partis de gauche.

 Le double discours du vice-ministre des Affaires étrangères Lapo Pistelli

Cette initiative dont on comprend difficilement les intérêts, a reçu également l’appui du vice ministre des affaires étrangères Mr Lapo Pistelli, qui fait preuve ici d’un double discours puisqu’il aurait affirmé il y a quelques mois à un député italien du même parti démocratique que « l’Italie a maintenu une prudente et équilibrée position et réaffirme que seul le dialogue direct entre le Maroc et le Polisario est à même d’instaurer une paix juste, durable et mutuellement acceptable… ».

Si cette demande est votée au parlement, l’Italie fera parti de la liste des pays reconnaissant officiellement la RASD aux côtés de Cuba, de l’Algérie et de la Corée du Nord, avec Mohamed Abdelaziz comme « président ».

La vive opposition d’une ancienne parlementaire italienne : Mme Souad Sbai

Cette demande, bien qu’approuvée par le Sénat, a suscité  une vive opposition notamment avec un figure marquante du paysage politique et militant : l’italo-marocaine Mme Souad Sbai.

Militante des droits des femmes, journaliste, rédactrice en chef du journal arabe Al Arab Maghrebia, première femme parlementaire d’origine arabe en Italie, Souad Sbai est reconnue pour son militantisme et son combat pour les droits de l’homme. Cette ancienne parlementaire a déposé un recours Lundi contre la demande de reconnaissance de la RASD, auprès du président du Sénat italien.

Dans cette lettre Souad Sbai montre l’aspect partial et extrémiste du point du vue du parti « démocratique » sur la question du Sahara marocain, les erreurs et contre-vérités, mais aussi le contexte du dépôt de la demande et le non respect des règles de déontologie.

Elle a exprimé le danger d’une telle position pour les relations de longue date entre les deux pays, une atteinte à la souveraineté d’un pays ami et le fait de donner une fausse image du Maroc.

Tout cela contribuera à de mauvaises conséquences sur les relations économiques, politiques et institutionnelles entre les deux pays. Si l’Italie reconnaît la RASD, l’Italie renoncera à des liens traditionnels et historiques qui se sont établis entre les deux pays.

Le partenariat italo-marocain en péril

Le Maroc est un partenaire de choix pour l’Italie qui souhaite être un acteur important dans les échanges et relations entre les deux rives de la Méditerranée, les deux pays faisant face aux mêmes défis économiques.

La présence d’une importante communauté marocaine en Italie illustre bien les rapports historique entre les deux pays et le rôle que peut jouer l’Italie dans le dialogue entre les deux grands ensembles du bassin méditerranéen : l’Europe et le monde arabo-musulman.

De tout temps l’Italie et le Maroc ont eu d’excellentes relations qui leur ont permis de travailler ensemble en faveur d’une stabilité dans la région. On a du mal à savoir comment deux pays peuvent collaborer efficacement dans le cadre d’une crise diplomatique. 

Une autre contradiction vient s’ajouter à cette affaire. Si l’Italie considère le Maroc comme partenaire dans une mission stabilité régionale, notamment dans la lutte contre le terrorisme international, comment peut-elle reconnaître le polisario dont les rapports avec AQMI sont évident.

La reconnaissance d’un mouvement aux dérives terroristes

Cette évidence a été mise en avant par le sénateur italien Andrea Augelo du Parti des Libertés, dans le cadre d’une question posée au ministre de l’intérieur Alfano, au sujet d’une conférence organisée par le polisario à Rome le 16 novembre 2013. 

Mr Augelo a rappelé au ministre les liens historiques et idéologiques qui lient le polisario et le régime de Kadhafi, le recrutement dans les camps de Tindouf par AQMI, où des dizaines de jeunes sahraouis se sont établis dans les bases du Jihad au Nord Mali, l’enlèvement d’une ressortissante italienne, les violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf…

La question qui se pose après ça est que l’on se demande que peut apporter une reconnaissance du polisario à l’Italie ?

L’Italie dans le contexte difficile qu’elle connaît ne peut pas se permettre de perdre un partenaire aussi important que le Maroc, un pays considéré comme un modèle à suivre, un acteur qui favorise la stabilité dans la région et reconnu comme tel sur la scène internationale.

Au lieu de cela, à l’heure où de plus en plus de pays retirent leur reconnaissance de la RASD, le Sénat italien valide et approuve un projet de loi qui reconnaît et soutien un mouvement qui sombre dans les trafics en tout genre.

 

K.B.

copyright : www.yawatani.com

 

Ajouter un Commentaire

Les points de vues exprimés dans les commentaires reflètent ceux de leurs auteurs mais ne reflètent pas nécessairement le point de vue officiel de Yawatani.com qui, par conséquent, ne pourra en être tenu responsable.
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.


Code de sécurité
Rafraîchir

Articles liés

Ecouter la radioNewsletter

Horaires des prières

Pays:
Ville:
Autres options
Année:
Mois:
Latitude:
Longitude:
Time Zone:
DST:
Méthode:
Format heure:

Afficher le mois