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- Publication : 20 mai 2010
C’est un véritable début de polémique franco-algérienne –une de plus- qui a été enclenchée par le film « Carlos », réalisé par Olivier Assayas, et dans lequel l’on verrait le terroriste se faire remettre une mallette pleine de billet par Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des affaires étrangère de l’Algérie, en contrepartie de la libération d’otages.
Petit rappel des faits : c’était il ya trente-cinq ans, un DC-9 se posait sur le tarmac de l’aéroport d’Alger avec à son bord le terroriste Carlos (de son vrai nom Ilich Ramírez Sánchez) et les quarante-deux otages kidnappés au siège de l’OPEP à Vienne. En guise de comité d’accueil, un petit homme qui trépigne, dévoilant un large sourire sous une moustache barrant son visage. Abdelaziz Bouteflika vient de réussir la médiation de tous les dangers, celle qui devrait permettre aux otages du terroriste le plus recherché au monde de retrouver leurs familles.
Pour le ministre des affaires étrangères algérien, Carlos est une vieille connaissance, car ils chassent tous deux sur les mêmes terres : celles des réseaux clandestins d’extrême gauche qui s’activent en Europe et qui sont prêts à passer à la lutte armée.
L’Algérie les soutient, leur offre une base logistique ainsi que des camps d’entrainement cosmopolites, où se rencontrent les « freedom fighters » du monde entier, dont certains sont entrés dans la légende du terrorisme international, comme le « docteur » Waddi Haddad.
Subitement, tout ce passé ressurgit, et c’est à travers la fiction que les liens entre Carlos et Bouteflika sont remis en lumière. Or, Bouteflika pensait avoir tourné la page, en avoir fini avec ces jeunes aux cheveux longs qui réclamaient à cors et à cri la révolution.
Source: Polisario confidentiel
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