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· Le marché mondial cède plus de 83 milliards de DH


Les compagnies aériennes, non européennes, ont certes renoué avec le bénéfice au 3e trimestre, mais le risque pour le secteur d’enregistrer une perte de 11 milliards de dollars, soit plus de 83,3 milliards de DH, cette année, est réel.
Selon le dernier rapport de suivi financier des compagnies aériennes sur la période octobre-novembre de l’Association internationale du transport aérien (IATA), la situation est effectivement peu encourageante. Bien que l’échantillon de 75 compagnies affiche un bénéfice net cumulé d’environ 5,7 milliards de DH au troisième trimestre contre une perte de plus de 25,7 milliards un an auparavant.
Au niveau mondial, les grandes tendances du secteur laissent prévoir un recul de près de 9% du trafic passagers. Sur le marché national, une augmentation de 4% du trafic passagers international est prévue cette année. «Une performance exceptionnelle vu la situation du secteur à l’international», affirme Driss Benhima, PDG de Royal Air Maroc.
Les chiffres de l’IATA montrent une hausse du trafic aérien, mais une baisse du fret en octobre. L’association estime que le trafic passagers et les volumes de fret retrouvent les niveaux du début de la crise d’il y a un an, même s’ils restent inférieurs à ceux de début 2008. En conséquence, «ces deux marchés n’ont récupéré que la moitié de la perte subie au cours de 2008», juge l’association pour qui «la direction est bonne, mais il y a encore un long chemin à parcourir».
L’aérien a considérablement souffert de la crise depuis l’automne 2008 avec un trafic en baisse, mais les compagnies du Golfe ont mieux tiré leur épingle du jeu, reconnaît-on. La chute du trafic de la clientèle affaires de 20% renseigne sur cette situation dans la mesure où cette dernière est fortement structurante dans le revenu global des compagnies majors. Le dérapage de l’activité cargo de près de 22% traduit le ralentissement des échanges économiques mondiaux. La situation du secteur est telle que l’IATA estime que «2 à 3 années seront nécessaires avant un retour à la normale». En attendant, le chiffre d’affaires global de l’industrie a reculé de 20% et le yield global (recette unitaire moyenne) des compagnies a baissé de 12%... La faillite et la disparition de 30 des 230 compagnies membres de l’IATA, ces deux dernières années, s’en retrouvent justifiées.
«Au Maroc, on est loin de ces scénarios, mais la situation est très difficile», avoue Benhima sans plus de commentaires sur les comptes de sa compagnie. Le trafic passagers du groupe (RAM et Atlas Blue) accuse une baisse consolidée de 4% contre +4% pour le trafic passagers international sur le Maroc. La capacité additionnelle de cet été, introduite par les 4 grandes compagnies low cost sur le Maroc (Easy Jet, Ryanair, Air Arabia et Jet4you), équivaut à celle de 10 avions en un an. Soit l’équivalent de la taille actuelle d’Atlas Blue. La poursuite de la libéralisation du secteur, en l’occurrence la création par Air Arabia d’une base opérationnelle sur la plateforme de l’aéroport Mohammed V, rend les choses plus compliquées. Le Maroc représente pour cette compagnie un enjeu stratégique majeur. Parmi d’autres potentielles menaces pour Royal Air Maroc, c’est de voir Easy Jet (2e compagnie actuellement sur le Maroc) et Ryanair tirer profit de l’Open Sky pour créer une base opérationnelle à Casablanca ou Marrakech.
 



 

Le tournant


2003 a marqué un tournant majeur dans l’environnement concurrentiel aérien avec la libéralisation du secteur au Maroc et la signature avec l’Union européenne de l’accord Open Sky. Conséquence: arrivée sur le marché des compagnies low cost européennes et apparition également de nouvelles compagnies low cost marocaines.
Pour faire face, RAM avait opéré une importante inflexion stratégique dès l’année suivante, en mettant en place un nouveau modèle. De compagnie généraliste, ciblant l’ensemble des segments de marché, dotée d’un seul outil de production, RAM est devenue un groupe structuré articulé autour de 3 modèles économiques distincts. RAM: réseau hub organisé autour de Mohammed V; Atlas Blue: réseau point à point structuré selon le modèle low cost; RAM Express: approche outsourcing de la flotte ATR 42 à Regional Airlines.
 

L'economiste.com

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