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Le premier sondage politique de l’année 2007 est apparu hier !
Selon ce sondage, réalisé par l’association 2007 Daba, «73% des Marocains se soucient peu ou pas du tout de la politique ».
On aurait aimé entendre mieux que cela.
La situation est restée inchangée depuis des années. Une grande partie des jeunes s’estime mal représentée par ses élus et ne font pas confiance à la politique.
Reste à savoir, maintenant, de quelle manière les acteurs politiques mèneront leurs barques d’ici à l’automne. Ce premier coup de sonde a été effectué dans l’objectif de mesurer les intentions de vote des électeurs et de recueillir leurs attentes prioritaires. L’enquête a été menée entre le 31 janvier et le 13 février 2007, sa marge d’erreur est de ± 2,8%. Mille personnes ont été interrogées par le biais d’entretiens directs, en plus d’un échantillon boost composé de 200 jeunes de 18 à 29 ans. 55% des répondants vivent en milieu urbain et 45% en milieu rural. L’échantillonnage était composé à parts égales d’hommes et de femmes.
Une enquête comprenant un échantillon plus nombreux et plus diversifié peut donner des résultats meilleurs. En tout cas, le sondage effectué fera sûrement cogiter les esprits des partis politiques au Maroc.
Selon le sondage, le désintérêt atteint son apogée chez les 18-29 ans. Au mieux, 24% d’entre eux affirment s’intéresser « assez » ou « beaucoup » à ce qui se passe sur la scène politique au Maroc.
La situation se traduit directement par un très faible niveau d’engagement dans la vie publique: aucun des répondants de cette tranche d’âge n’a affirmé être membre d’un syndicat ou d’une association politique. Il faut dire que les plus âgés ne sont pas là pour donner l’exemple, car seulement 2% d’entre eux ont répondu par l’affirmative à la même question.
Mais c’est curieusement chez les 18-24 ans que l’on trouve le plus important « potentiel » d’engagement. En effet, 31% soutiennent qu’ils seraient prêts à adhérer à un parti politique qui correspondrait à leurs convictions, contre 21% dans la population en général.

Pour répondre à la question, je voterai ou je voterai pas, il faut déjà que je sois inscrit aux listes électorales :
Là aussi, seulement 10% des 18-24 ans étaient inscrits aux listes électorales en 2002, contre 65% de l’échantillon global. Ce triste score semble pourtant vouloir se redresser, puisque 66% des 18-24 ans comptent s’inscrire pour les législatives de septembre. 75% d’entre eux perçoivent d’ailleurs ces élections comme assez ou très importantes.
Ce pourcentage entre toutefois en contradiction avec la crédibilité que les répondants disent accorder au prochain scrutin : à peine le quart des Marocains croient qu’il sera plus crédible que le précédent. Tout de même, 77% se disent tout à fait ou presque sûrs de voter.

Alors maintenant, quel est mon candidat idéal ?

Une chose est sûre, le sondage de 2007 Daba a fait le travail pour les partis politiques pour la sélection de leurs candidats. En effet, S’ils souhaitent remporter des sièges, ils choisiront de jeunes candidats dynamiques (60%), quitte à perdre l’expérience des plus âgés (23%). Ils privilégieront aussi celui qui est actif localement (69%) à un autre plus connu au niveau national. En résumé, les marocains ne semblent plus vouloir des personnalités politiques reconnues comme influentes (12%). Les Marocains sont clairs quant à l’origine de leur candidat : 77% préfèrent qu’il soit issu de la région, du quartier ou du douar.
Fait cocasse : 47% des répondants tiennent à ce que leur candidat soit de sexe masculin. Rappelons que l’échantillonnage était constitué d’hommes à 50%.
La réponse qui a remporté le deuxième plus haut score de tout le sondage en dit long sur les attentes des électeurs : 81% des interrogés souhaitent que leur candidat soit un « Monsieur ou une Madame Tout-le-monde», et non pas un notable. Ceci vient confirmer les 64% des Marocains qui aimeraient bien voir arriver quelqu’un de nouveau dans le décor, plutôt qu’un ancien député.
Enfin, presque à l’unanimité (88%), les répondants ont affirmé qu’ils voteraient pour un candidat surtout compétent et instruit, et non pas riche et aisé (2%).

Un programme déjà prêt pour les partis et les candidats !

Selon le sondage, la création d’emploi et la lutte contre le chômage viennent en tête des priorités pour les marocains (90%). L’amélioration du système de santé et des soins vient ensuite (58%), et puis après vient la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics (54%).
Selon toujours ce sondage, les Marocains accordent exactement la même importance à la résolution du problème du Sahara qu’à la protection de l’environnement (16%), et que le renforcement de la pratique démocratique (4%) les préoccupent encore moins que la lutte contre le terrorisme (7%). Enfin, la promotion du rôle de la femme dans la société n’est apparue prioritaire que pour 11% des répondants, soit huit positions plus loin que le maintien du pouvoir d’achat.

Principale source : www.leconomiste.com

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