Yawatani

Sur le qui-vive depuis le retour du Maroc à l’Union africaine (UA), la diplomatie algérienne a tenté en vain de réunir, mercredi à Genève, les ambassadeurs en poste à l’ONU pour un réquisitoire à sens unique sur la situation au Sahara marocain.

La Mission de l’Algérie a cru bon de forcer la tenue d’un débat informel sur les droits de l’Homme dans les provinces du sud du Royaume, en y invitant Jaokim Chissano, présenté comme envoyé spécial de l’Union africaine. Une manœuvre désespérée qui lève le voile sur un régime algérien complètement déboussolé face aux partenariats stratégiques et historiques conclus à l’occasion des visites de SM le Roi Mohammed VI, qui se poursuivent dans des pays frères d’Afrique orientale, occidentale et australe.

La nervosité palpable du pays voisin a pris des allures sans précédent suite à l’annonce par le Royaume de sa candidature pour intégrer la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Comme à l’accoutumée, Alger n’a pas lésiné sur les moyens, en prenant en charge tous les participants à ce « side-event », organisé marge de la session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

Il semble en effet que la Sud-africaine Dlamini Zuma, sur le départ de son poste de présidente de la Commission Africaine, tient à signer son ultime acte de guerre contre le Maroc, en validant la participation de Chissano à cette rencontre qui a tourné à la farce. En termes de crédibilité, bon nombre de diplomates et de défenseurs des droits de l’Homme n’ont pas caché leur déception de voir ce non-évènement coparrainé par des pays comme Nicaragua, Venezuela, Namibie, Afrique du Sud et Zimbabwe où le registre des droits humains demeure un sujet de préoccupation grave à l’international.

L’Algérie et l’Afrique du Sud, instigateurs de cette manœuvre ont été directement interpellées lors du débat par la présidente d’une ONG africaine dotée du statut consultatif auprès des Nations unies. « En Afrique du Sud, on tue en ce moment les Africains et on Algérie c’est la même chose. Est-ce que ces deux pays ont le droit de nous parler des droits de l’Homme dans cette enceinte ? », s’est-elle indignée.

S’adressant à l’assistance, dont en premier lieu l’ambassadeur algérien lui-même, cette militante africaine active à Genève s’est demandée « au nom de quelles valeurs des droits de l’Homme ces immigrés africains sont tués, maltraités et expulsés de leur foyer ? ». Pis encore, la réunion a été un fiasco sans appel sur le registre de la participation. Annoncé par l’Algérie comme étant parrainé par une dizaine de pays, ce non-évènement n’a, au contraire, connu que la présence des seuls ambassadeurs algérien, sud-africain et namibien.

La moitié de la salle était vide alors que l’autre était largement occupée par des polisariens, diplomates et encadreurs algériens. Tant dans la salle que dans les coulisses, les diplomates algériens dégageaient visiblement des signes de gêne et de nervosité de se voir « lâchés » par des pays qu’ils considèrent comme acquis à leurs thèses obscures.

Ce débat informel a été également d’un niveau d’information substantiellement maigre et politiquement orienté : l’intervention pâle de Chissano n’a apporté aucun élément, idée ou concept autres que ceux qui fondent la thèse séparatiste algéro-polisarienne sur le Sahara marocain.

Force est de constater que son discours, voire son mandat, appartiennent à une époque révolue de l’Union Africaine, longtemps placée sous l’hégémonie d’une rhétorique biaisée et à sens unique sur la question du Sahara. C’est dire que la réalité depuis janvier dernier est tout autre tant au sein de l’institution panafricaine que sur le continent.

Au sein même de la salle, des participants se sont légitimement interrogés si Chissano se trouve à Genève en tant qu’envoyé spécial de l’UA, comme il le prétend, ou en tant qu’envoyé personnel d’Alger et de Pretoria, instrumentalisé dans leur campagne de propagande sur la question du Sahara marocain.

 

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