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RABAT (AFP) - Le parti nationaliste de l'Istiqlal, surprenant vainqueur des législatives marocaines avec 52 sièges, a annoncé dimanche qu'il entendait maintenir son alliance avec les socialistes de l'USFP, les grands perdants du scrutin.

"Nous respecterons les engagements que nous avons signés avec nos amis de la +Koutla (bloc) démocratique+ en vertu desquels nous devons nous concerter pour avoir une position commune sur la formation du gouvernement", a déclaré le secrétaire général de l'Istiqlal, Abbas El Fassi.

La Koutla, alliance créée en 1992 sous le règne du roi Hassan II, est composée de l'Istiqlal, de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et du Parti du progrès et du socialisme (PPS) - qui étaient tous des partis d'opposition à l'époque. Si l'Istiqlal et le PPS ont réalisé de bons scores par rapport à 2002 (respectivement 52 et 17 sièges), l'USFP a été le grand perdant du scrutin de vendredi avec seulement 36 députés, contre 50 il y a cinq ans.

En 2002, la Koutla s'était alliée avec deux autres partis de centre-droit, le Mouvement populaire (berbériste, MP) et le Rassemblement national des indépendants (RNI, libéral) pour constituer une majorité gouvernementale. Le MP a obtenu vendredi 43 sièges et le RNI 38.

Le plus vieux parti marocain, l'Istiqlal, a créé la surprise des législatives de 2007 en devançant les islamistes du Parti justice et développement (PJD, 47 sièges) qui étaient persuadés de devenir la première force politique du pays. Le secrétaire général de l'Istiqlal semble exclure une alliance avec le PJD. "Notre priorité c'est la Koutla", a-t-il dit à l'AFP. Les "tractations commenceront après la désignation par le roi du Premier ministre", selon lui.

Abbas El Fassi a expliqué la victoire de sa formation par le "rajeunissement des cadres et l'efficacité de ses ministres", notant que la moitié des 300.000 emplois créés sous le gouvernement sortant du Premier ministre Driss Jettou ont pour origine les quatre ministères dirigés par l'Istiqlal.

La victoire de ce parti intervient dans un scrutin marqué par une abstention record. Le taux de participation n'a été que de 37%, contre 52% en 2002. Il s'agit du taux le plus bas de l'histoire du royaume. La désaffection des électeurs n'a fait que s'accentuer au fil des scrutins. En 1984, le taux de participation avait été officiellement de 67,43%, mais les fraudes avaient été nombreuses.

"Le défi aujourd'hui consiste à réfléchir à la meilleure manière de mobiliser les électeurs afin de soutenir l'action politique. C'est la responsabilité de tout le monde: autorités, partis politiques et société civile", a déclaré le ministre marocain de l'Intérieur, Chakib Benmoussa.

Le vote du 7 septembre s'est déroulé au scrutin direct de liste à la proportionnelle. Les électeurs ont élu 295 députés dans 95 circonscriptions et 30 députées dans une "liste nationale" séparée, pour assurer un quota de représentation aux femmes.

Les 52 observateurs étrangers, qui ont supervisé pour la première fois une élection au Maroc, ont jugé que les législatives s'étaient déroulées dans la "transparence". "D'une manière générale, le vote s'est déroulé dans l'ordre, même si des membres de la délégation ont été informés d'irrégularités isolées le jour du scrutin", selon le rapport préliminaire de la mission d'observation internationale des élections. Près de 3.000 observateurs marocains ont aussi participé à la surveillance des opérations de vote.

AFP

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