Yawatani

Même s’il est poussé par une idéologie barbare et totalitaire, l’État islamique n’en reste pas moins une organisation très rationnelle dans le choix de sa cible et de ses attaques. Ce qui laisse présager des prochaines cibles…

Non, ça n’a pas été Bruxelles au hasard. Non, les attentats qui ont ensanglanté la Belgique n’auraient pas pu être menés dans « n’importe quelle autre capitale européenne » comme le disait sur I-télé le porte-parole du Parlement européen. Au contraire. Budapest, Varsovie ou même Lisbonne ne sont pas dans le collimateur de l’EI. Londres ou Berlin, oui.

La raison est simple. A chaque attaque commanditée et revendiquée, l’EI choisi de frapper un pays qui s’est engagé militairement dans la coalition internationale dite "anti-Daesh". C’est du coup pour coup.

En janvier, la France n’est pas engagée en Syrie. La France ne bombarde qu’en Irak. Les attentats contre Charlie Hebdo sont revendiqués non pas par le groupe État islamique mais par Al-Qaïda, organisation devenue rivale. Seul Coulibaly brandira la bannière de l’EI, sans doute de son propre chef. Il n’a pas été formé, activé, par le groupe djihadiste. C’est une revendication opportuniste, manière de ne pas être distancé par les rivaux d’Al-Qaïda.

"Tu viens me combattre, je t’attaque chez toi"

En revanche, fin septembre, François Hollande prend la décision de bombarder Daesh en Syrie. Un mois et demi plus tard, le 13 novembre, Paris est attaqué en plein cœur. Réponse directe aux bombardements français sur Raqqa. Même période. Septembre 2015. Poutine décide de frapper directement en Syrie, y compris l’État islamique. Un mois plus tard, le 31 octobre, un avion russe explose au départ de Charm el-Cheikh en Egypte. 224 morts dont 221 russes.

Membre elle aussi de la coalition anti-Daesh, la Turquie paie le prix du sang. Les attentats d’Ankara du 10 octobre font plus de 100 morts et 500 blessés. Idem pour l’Arabie saoudite, elle aussi régulièrement visée par des attentats signés EI. La règle vaut pour tous les ennemis extérieurs. Le 12 novembre 2015, 2 explosions dans le quartier chiite de Beyrouth, fief du Hezbollah, font 43 morts 239 blessés. Ce même Hezbollah qui avait décidé d’envoyer des renforts pour combattre Daesh dans la plaine de la Bekaa.

La logique est simple : "Tu viens me combattre, je t’attaque chez toi". La Belgique, qui participe aux bombardements contre l’EI avec 6 avions F16, était sur la liste des ennemis. La revendication publiée le jour de l’attentat mentionne explicitement les bombardements menés à Mossoul et Raqqa. La logique est implacable. Du coup, l’inquiétude monte chez les nouveaux entrants de la coalition.

La coalition dans le collimateur

L’Allemagne, qui n’a pas franchi le pas des frappes, apporte une aide logistique et financière aux bombardements. Berlin se sent donc dans le collimateur.

Pire, Londres. En décembre les Tornado britanniques ont mené leurs premiers bombardements en Syrie. Londres après vote du parlement est entrée dans le camp de ceux qui bombarde l’État islamique. Le jour des attentats de Bruxelles, Cameron réunissait en urgence son conseil de guerre, le groupe cobra, pour essayer d’anticiper une attaque. Même angoisse pour les Pays-Bas qui depuis janvier bombardent en Syrie.

"Vous nous bombardez, nous vous frappons". Sous-entendus. "Si vous ne vous impliquez pas, vous serez épargné". Voilà le message qu’envoie l’EI à chaque attentat. Les Italiens, qui s’apprêtent à prendre la tête d’une opération anti-EI en Libye, l’ont bien en tête. À Londres, Berlin, ou La Haye, on est déjà en état d’alerte.

Par Olivier Ravanello

Le Monde selon Ravanello

Commentaires   

0 #1 mehdi mountather 27-03-2017 09:21
L'attentat de Londres complot comme les attentats de 11.9 Paris Bruxelles Nice Alger Daech et Qaeda fabriquer par Mc Cain Bush Henry Levy les franc maçons sionistes pour exterminer les musulmans avec la complicité de leurs chiens dans le monde arabe donc la guerre contre le terrorisme la guerre contre l'islam pour satisfaire satan pour ces criminels satan est mort c'est la fin du monde donc aux non musulmans de se convertir a l'islam pour éviter l'enfer et pour éviter ces criminels a l'enfer l'augmentation des séismes et des volcans c'est la fin du monde en islam.
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