Le projet d'autonomie au Sahara expliqué

Le projet d'autonomie au Sahara expliqué aux jeunes membres de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique La situation politique au Maroc et les derniers développements de la question du Sahara ont fait l'objet d'une conférence organisée, dimanche soir à Hanoi, en marge du 17-ème congrès de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, qui se tient dans la capitale vietnamienne du 10 au 14 mars.

Les conférenciers, Said El Fekkak, chef de la délégation des jeunes démocrates marocains et président de la jeunesse du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Talaa Saoud Al Atlassi, membre du secrétariat national de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Ahmed Salam Latafi, membre du bureau politique du PPS et du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS), ainsi que Chiba Maalainine, membre du comité exécutif du parti de l'Istiqlal et du CORCAS, ont donné un aperçu sur la situation politique au Maroc et expliqué les grandes lignes du projet d'autonomie que le Royaume compte présenter prochainement à l'ONU.

Cette initiative a été à juste titre appréciée par les jeunes démocrates de plusieurs pays venus s'informer sur le conflit artificiel autour du Sahara marocain et écouter le point de vue de l'autre partie qu'est le Maroc, habitués qu'ils étaient à ne prêter oreille qu'aux thèses fallacieuses du Polisario et de leur maître l'Algérie, qui d'ailleurs ont tout tenté pour faire capoter cette conférence, mais en vain.

Ces jeunes ont salué cette initiative qui leur a permis d'avoir une idée plus claire sur ce conflit, souhaitant que davantage d'efforts soient déployés pour débloquer cette situation.

C'est ainsi que M. Al Atlassi a axé son intervention sur les efforts consentis par le Maroc dès 1981 lorsqu'il avait proposé à l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) d'organiser un référendum au Sahara pour clore définitivement ce dossier. Cette démarche a été remise en cause en 1984 avec l'admission illégale de la prétendue RASD au sein de l'OUA, obligeant ainsi le Maroc à se retirer de cette organisation, a-t-il rappelé.

Apres avoir évoqué l'échec des plans Baker, le conférencier a abordé le projet d'autonomie élaboré par le Maroc pour mettre fin à ce conflit qui n'a que trop duré, et pour répondre à l'appel de la communauté internationale.

Une initiative qui, tient à souligner, pour sa part, M. Latafi, permettra aux populations de la région de gérer leurs propres affaires selon les critères internationaux.

Le projet d'autonomie, a-t-il souligné, intervient dans un contexte national historique marqué par l'élargissement des libertés publiques, notamment la liberté d'expression, de presse, l'essor de la société civile, de même que par les réformes sociales et économiques, citant à cet égard le Code de la famille, le Code de la nationalité, la libéralisation de l'espace audiovisuel... autant de réformes et d'audace politique qui font que le Maroc s'est engagé, de manière irréversible, sur la voie de la démocratie.

Un choix qui, pour M. Maalainine, ne fait que conforter le Royaume dans sa démarche participative visant à clore définitivement ce dossier et partant, mettre fin aux souffrances des dizaines de milliers de nos concitoyens dans les camps de la honte en plein territoire algérien. Des souffrances dont cette personnalité sahraouie attribue la responsabilité à ces prétendus dirigeants du Polisario qui, selon elle, ne représentent qu'eux-mêmes.

Il en veut pour preuve les 6.000 cadres séparatistes qui ont fini par réaliser qu'ils étaient sur le mauvais chemin et que leur avenir se trouvait au sein de leur mère patrie le Maroc et qui avaient fui, induits qu'ils étaient en erreur par la propagande fallacieuse de ces anciens étudiants dissidents de Rabat et dont les parents ont toujours vécu au Maroc, avec leurs frères.

A l'issue de cette conférence, un débat enrichissant a eu lieu au cours duquel les différents intervenants ont exprimé leurs points de vue sur ce conflit que tous souhaitent qu'il prenne fin le plus tôt possible pour permettre aux peuples de la région de se consacrer au développement économique dans un monde de plus en plus globalisé. Et c'est ce que souhaite ardemment le Maroc, et c'est ce que feigne de ne pas comprendre, malheureusement, son voisin de l'est, l'Algérie.

-ES : Mustapha El Kadaoui-. Hanoi, 12/03/07-

• Précédent
• Suivant