Yawatani

La tension est montée d’un cran au sein du Parti de la justice et du développement (PJD) depuis l’installation du nouveau gouvernement.

Et ce sont notamment les dernières déclarations de Saad Eddine El Othmani qui ont suscité l’ire de plusieurs PJDistes.

Dans une récente publication sur Facebook, la députée du PJD Amina Maelainine dénonce les déclarations du nouveau chef de l'exécutif, indiquant que le nouveau gouvernement reflète la volonté du peuple. "Non, ce gouvernement n’est pas issu de la volonté populaire. Les Marocains et les militants du PJD le savent, et vous aussi d’ailleurs", déplore la député dans un post partagé sur le réseau social.

D’autres militants du PJD ont tiré à boulets rouge sur le nouveau chef du gouvernement. Abdelali Hamidine a appelé ses "frères" à prendre leur distance avec le gouvernement El Othmani. Il considère que ce gouvernement n’est pas le fruit "d'une alliance libre entre les partis". Pour lui, la loi du plus fort l’a emporté sur la volonté du peuple.

Même son de cloche du côté de Abdessamad Sekkal, président de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Ce dernier dit ne pas reconnaître dans le nouveau gouvernement les principes du PJD et la confiance qui lui a été attribuée par les électeurs. Selon lui, le nouveau gouvernement n’est ni plus ni moins qu’un "conglomérat de formations politiques".

Mohamed Khouyi El Khamlichi, secrétaire régional du parti de la lampe à Tanger, n'est pas moins tendre avec la nouvelle formation gouvernementale: "la moitié des ministres du PJD vont chapeauter des départements ministériels dont le budget ne dépasse pas la moitié de l'enveloppe consacrée à une collectivité territoriale". Il cible les ministres du RNI, parti "qui n'a obtenu que 37 sièges", mais qui "vont piloter des secteurs stratégiques avec un budget équivalent à la moitié du budget public de l'État."

Vers une nouvelle crise? 

Les détracteurs du nouveau gouvernement ne comptent pas rester les bras croisés. Ils veulent activer l’article 28 des statuts du PJD pour tenir une réunion urgente et extraordinaire du Conseil national de leur parti. Si l’objectif affiché est d’évaluer la situation du parti, des rumeurs circulent déjà sur la possibilité de faire front commun contre l’équipe El Othmani. 

Les opposants d’El Othmani pourraient faire pression sur leur groupe parlementaire pour ne pas accorder leur confiance au nouveau gouvernement. Or, ce vote de confiance conditionne l’investiture de l’exécutif. En effet, la majorité absolue est requise pour que le nouveau gouvernement obtienne la confiance du Parlement. À défaut, une nouvelle étape de la crise politique pourrait déboucher sur des législatives anticipées. 

 

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