Yawatani
Des notables sahraouis pro-marocains, réunis à Smara au Sahara occidental, ont lancé lundi un "appel pressant" au Polisario, qui tient congrès à 150 km de là, à saisir "la chance historique" que constituerait l'autonomie, à l'occasion des négociations prévues en janvier 2008 à Manhasset (Etats-Unis). Photo illustrant l'Article "Le référendum d'autodétermination sur lequel insiste le Polisario est impossible car il exclut une bonne partie de Sahraouis vivant dans d'autres pays de la région", a déclaré lundi Khelli Henna Ould Errachid.


"Le règlement définitif du conflit passe par une large autonomie sous souveraineté du Maroc", a ajouté le président du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas), qui s'exprimait devant les 140 membres de cette instance créée par le roi du Maroc en mars 2006 pour accompagner le projet d'autonomie de ce territoire.
"C'est une chance historique à saisir. Montrez au monde que vous êtes libres, que vous avez une liberté de décision, une indépendance (...) via a vis du pays qui vous héberge, vous arme et abrite les camps de réfugiés", a-t-il lancé au Polisario en référence à l'Algérie.
Il a également fait état, pour s'en féliciter, "du ralliement d'un millier de dissidents du Polisario au projet d'autonomie lors d'un congrès tenu ce week-end à Gjijimat, un campement entre le royaume et la Mauritanie".
M. Ould Errachid a qualifié de "chimères" les menaces de reprise de la lutte armée par le Polisario. "Il en est incapable, il n'a pas les moyens de faire la guerre, à moins qu'il veuille se suicider", a-t-il dit.
Lors de son XIIe congrès qui se tient jusqu'à mardi à Tifariti, une localité située de l'autre coté du "mur de défense" érigé dans les années 80 par le Maroc pour mettre fin aux attaques du mouvement indépendantiste, le Polisario a menacé de reprendre les armes en 2009 si aucune solution diplomatique n'était trouvée au contentieux l'opposant à Rabat.
La tenue de ce congrès a provoqué la colère du Maroc qui avait appelé l'ONU à intervenir pour empêcher qu'il ait lieu dans cette localité située, selon Rabat, dans une "zone tampon" du Sahara occidental, ce que réfute le Polisario.
"Nous irons à la troisième session de négociations dans un esprit serein", a confié le ministre marocain de l'Intérieur Chakib Benmoussa, qui assistait à cette seconde session du Corcas.
Il était accompagné du ministre des Transports Karim Ghellab car les responsables sahraouis devaient aussi examiner des projets de transports routiers et aériens pour désenclaver cette région désertique.
Lors du débat, un membre de la tribu Aït Oussa, Mohamed M'Barek Tamak, a assuré que "s'il décide de rentrer au Maroc, le Polisario peut être assuré de diriger la large autonomie dans la région".
Le Polisario et le Maroc sont liés depuis 1991 par une trêve conclue sous l'égide de l'ONU.
Les deux parties négocient depuis juin à Manhasset (New York) une solution diplomatique à ce contentieux qui les oppose depuis 1975. Une troisième session de négociations est prévue du 7 au 9 janvier.
Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole quasi désertique. Il a été annexé en 1975 par Rabat qui propose une large autonomie du territoire sous sa souveraineté. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, a rejeté l'initiative marocaine, réaffirmant "le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".

AFP

Ajouter un Commentaire

Les points de vues exprimés dans les commentaires reflètent ceux de leurs auteurs mais ne reflètent pas nécessairement le point de vue officiel de Yawatani.com qui, par conséquent, ne pourra en être tenu responsable.
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.


Code de sécurité
Rafraîchir

Ecouter la radioNewsletter

Horaires des prières

Pays:
Ville:
Autres options
Année:
Mois:
Latitude:
Longitude:
Time Zone:
DST:
Méthode:
Format heure:

Afficher le mois