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Un rapport officiel du Trésor français dévoile cette triste réalité. Ce qui est encore plus étonnant dans ce rapport c’est le fait que les investissements français directs ont connu «un ralentissement des plus importants»!

La France avoue: les investissements étrangers en Algérie sont sur le déclin. En effet, un rapport officiel du Trésor français prouve chiffres à l’appui que le partenariat gagnant- gagnant entre l’Algérie et ses «amis» étrangers n’est plus d’actualité, enfin, du moins pour 2013 et 2014. «Les flux entrants d’IDE étrangers ont diminué de – 44.1% en 2014 (après avoir régressé de -12.8 en 2013), passant de 2,7 Mds USD à 1,5 Md USD», souligne un rapport du Trésor français sur les investissements directs en Algérie.

«A titre de comparaison les flux d’IDE dans la région Afrique du Nord ont baissé de 8,4% en 2014 (après avoir baissé de 19,3% en 2013)», est-il précisé dans ce même rapport qui souligne que l’Algérie ne figure même pas dans le «top ten» continental des IDE étrangers. «A l’échelle du continent africain, l’Algérie se classe à la 12ème place. Les premiers destinataires étant l’Afrique du Sud (5,7 Mds USD), le Congo (5,5 Mds USD), le Mozambique (4,9) Mds USD) et l’Egypte (4,8 Mds USD). En 2014, les IDE à destination de l’Algérie ont représenté 0,7% de son PIB (1,3% en 2013) contre 3,3% pour le Maroc, 2,2% pour la Tunisie et 1,7% pour l’Egypte», rapporte la même source. Néanmoins, ce qui est encore plus étonnant dans ce rapport c’est le fait que les investissements français directs ont connu «un ralentissement des plus importants»! Et pourtant, ces dernières années on a assisté à des ballets diplomatiques français incessants vers Alger, avec à leur tête le président Hollande pour vanter le partenariat «d’exception» entre les deux pays.

Mais la réalité semble n’être qu’un beau discours à la consommation publique. «Selon les données de la Banque de France, les flux d’investissements directs français en Algérie se sont établis à 0,6 Meur en 2014 après un désinvestissement en 2013 de -112,7 Meur. Ces deux dernières années marquent une rupture de tendance avec les flux observés les cinq années précédentes, où de 2008 à 2012 l’investissement direct français moyen en Algérie s’est établit à 250 Meur», est-il écrit. Ce rapport montre que les secteurs dits commerciaux, c’est-à-dire de vente ont capté la quasi-totalité des IDE français à destination de l’Algérie. «Il s’agit des industries manufacturières (40% à 14,6 Meur), des activités immobilières (17% à 6,3 Meur), des industries de gestion des eaux et des déchets (15% à 5,7 Meur), du secteur automobile (15% à 5,4 Meur) et du secteur de la construction (12% à 5,4 Meur)», mentionne la même source.

Un véritable paradoxe au vu des bonnes relations diplomatiques qui existent entre les deux pays depuis l’arrivée de Hollande à la tête de la France.

Surtout que la même source met en avant que les investissements français étaient en plein «boom» à l’époque de Nicolas Sarkozy, alors que les relations diplomatiques étaient des plus tendues. «Ces deux dernières années (2013-2014) marquent une rupture de tendance avec les flux observés les cinq années précédentes, où de 2008 à 2012 l’investissement direct français moyen en Algérie s’est établit à 250 Meur», note ce rapport.

Le Trésor français tente d’expliquer cette tendance à la baisse par la «dure» législation algérienne en matière d’investissement, qui faut-il toutefois le signaler est en réalité, ces dernières années, plus souple qu’auparavant. «La diminution des flux d’IDE en Algérie peut notamment s’expliquer par des changements de régulation pour les investissements étrangers comme par exemple la décision dans la loi de finances 2014 de réaménager l’obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux exonérations fiscales, ainsi les groupes étrangers ont pu faire remonter leur bénéfice au sein de leur maison mère», estime le Trésor français dans le même rapport. «Cette décision devrait a contrario à moyen terme augmenter l’investissement, sur le modèle d’une courbe en J. D’autre part, la chute drastique des cours des hydrocarbures dont l’inflexion a débuté dès 2013, pour réellement se concrétiser au cours du second semestre 2014 (-19% entre le 1er et le 2nd semestre 2014), a pu jouer dans les décisions d’investissement des acteurs du secteur», poursuit-il. Ces chiffres qui donnent le tournis et qui vont en contradiction avec le discours officiel prouvent que pour les étrangers notre pays reste un grand… «marché» pour ne pas dire «bazar» où ils font leurs affaires. Pour l’investissement, il faudra repasser…

 

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