Yawatani

Dans sa dernière évaluation des économies de la vaste région MENAP, le FMI table sur une croissance de 4% l'an prochain. Le Maroc fait partie des économies les plus dynamiques, mais ses prévisions sont fortement abaissées comparativement à celles de début d'année. Le royaume est le plus gros bénéficiaire sur l'ensemble de la zone de la baisse du prix du pétrole. De quoi pousser aux réformes, selon le fonds.

 

Le FMI prévoit que la croissance régionale sera plutôt modeste cette année dans la région Afrique du nord Moyen-Orient - Asie centrale (MENAP pour  Middle East, North Africa, Afghanistan and Pakistan).

Dans ses Perspectives économiques sur cette vaste zone publiées ce 21 octobre, l'Institution table sur une croissance de 2,5% en 2015 qui pourrait rebondir à 4% l’an prochain (voir document de synthèse du FMI à la fin de cet article).

Pour le Maroc, la prévision est de 3,7% pour 2016 (après 4,9% estimé sur 2015), soit un niveau plus optimiste que le gouvernement Benkirane qui dans son projet de budget présenté cette semaine au Parlement à Rabat table sur une croissance de seulement 3% en 2016.

Le Haut-commissariat au plan marocain (HCP) anticipant même pour sa part seulement 2,6%.

Même si elle est la plus optimiste, la prévision du fonds, marque une forte inflexion par rapport à celles de début d'année. En février puis encore en avril dernier, le FMI prévoyait 5% de croissance l'an prochain pour le royaume chérifien.

A noter par ailleurs que pour 2016 dans les pays les plus proches du Maroc, l'étude du FMI table sur une croissance de 3% en Tunisie, 3,9% en Algérie, 4,2% en Mauritanie et 4,3% en Egypte.

Côté inflation, le FMI prévoit 2% pour le Maroc en 2016 contre 1,5% cette année. Le déficit budgétaire serait lui contenu à 3,5% (4,3% en 2015).

Selon l'analyse du FMI sur la zone, le bas niveau des prix du pétrole et les conflits actuels (Syrie, Irak...) sont les deux principaux déterminants de la situation économique régionale en 2015 et 2016. Du coup, cette zone est marquée par une incertitude croissante

Les pays producteurs de pétrole ont vu leurs revenus et leur croissance fortement diminuer depuis un an. Ils "font face à un problème budgétaire et doivent se diversifier à moyen terme".

A l'inverse, les pays importateurs de pétrole, eux profitent de la baisse des prix du pétrole.

A ce titre, le Maroc est en proportion le pays qui a bénéficié le plus de la baisse du prix de l'énergie. Sur la période 2015-2016, le gain de recettes extérieures du royaume dû à la baisse du pétrole se chiffre, selon le FMI, à près de 6% du PIB, un montant conséquent.

Du coup le solde de la balance courante du Maroc devrait passer de -7,9% en 2013 à -1,6% l'an prochain !

C'est là, selon le FMI pour le Maroc et les autres pays dans cette situation (Tunisie…) un très fort stimulus pour poursuivre les réformes. A bon entendeur…

 

Perspectives Économiques Régionales Moyen Orient Et Afrique Du Nord

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