Yawatani

Depuis le 24 août dernier, la Chine traverse une crise financière qui menace l’économie mondiale. Une raison d’inquiétude pour le Maroc ? Pas vraiment, à en croire Rachid Achachi, économiste et chercheur à l’université Ibn Tofail de Kenitra,  qui estime que les répercussions de cette crise seront « probablement minimes et conjoncturelles ». Une affirmation que l’économiste justifie par le fait que   » cette crise est principalement due à l’éclatement d’une bulle spéculative, ce qui souvent équivaut à un réajustement des prix nominaux des actifs financiers et à un retour à des niveaux de prix plus adéquats et plus représentatifs de la valeur réelle de ces derniers ».

De plus, le volume d'échanges entre le Maroc et l'Empire du Milieu est encore estimé faible pour qu'une telle cirse puisse impacter l'économie marociane. 

Même son de cloche chez Jean Pierre Chauffour, l’économiste en charge des questions marocaines auprès de la Banque mondiale. Dans une interview accordée à l’Economiste dans son edition du 26 août , Chauffour annonce qu’«  il ne faut pas s’attendre à un effet direct prononcé du ralentissement chinois sur le Maroc ». Il indique qu’en revanche l’effet risque d’être plus important de manière indirecte à cause « des déséquilibres économiques qu’il pourrait provoquer dans les pays développés » dont une bonne part est constituée des clients du Maroc. 

Une importante réduction de la facture énergétique du Maroc

Rachid Achachi va  même jusqu’à prévoir que la crise chinoise pourrait avoir quelques effets bénéfiques sur la réduction du déficit de la balance commerciale marocaine. « Cette crise avec les éventuelles faillites qui pourront s’en suivre, pourra en effet jouer un rôle de catalyseur dans ce ralentissement et dans la baisse des cours des hydrocarbures, ce qui de facto sera favorable au Maroc » nous explique-t-il.

Selon lui,  le ralentissement de la croissance chinoise impliquera un net recul de l’activité industrielle chinoise, et par conséquent une baisse de la demande chinoise d’hydrocarbures, et donc  la chute des cours. Cette chute « passera par une importante réduction de la facture énergétique avec un effet positif sur les réserves de changes du Maroc» qui représentent selon l’économiste marocain, «  l’un des talons d’Achille de l’économie marocaine ».

Jean Pierre Chauffour de la Banque mondiale abonde dans le même sens, mais prévient contre la dépréciation de la devise chinoise et d’autres devises émergentes qui  vont selon lui, « renforcer la compétitivité-prix de ces pays; mettant ainsi les produits marocains à un désavantage de prix sur les marchés tiers ».

Telquel

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