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Des indices dans le rouge et des volumes anémiques, la Bourse de Casablanca vit une sérieuse crise. Les opérateurs de marché soutiennent toujours le contraire.

Mais la réalité des chiffres est implacable. Les transactions quotidiennes sur le marché central se limitent à 20 millions de DH depuis le début de l’année. C’est le plus faible niveau enregistré sur les cinq dernières années. Les investisseurs se positionnent sur une poignée d’entreprises, essentiellement les grandes capitalisations qui ont notamment l’avantage d’être un peu liquides. Les problèmes du marché suscitent beaucoup de débats, mais, malheureusement, seulement dans les conférences. Le workshop du mardi 16 juin sur la liquidité dans les marchés financiers en est un. Il a rassemblé les sociétés de Bourse, les responsables de la place casablancaise et le régulateur avec le conseiller spécial du président de la Bourse d’Arabie saoudite, Roland Bellegarde. Le constat est clair, les échanges ont vraiment besoin d’un coup de fouet. Les indices de la place ont subi, en un mois, une forte correction et gomme la totalité de leurs gains du début d’année. L’atonie persiste et les opérations pour restaurer la confiance des investisseurs n’existent que sur le papier.


Le niveau extrêmement faible du flottant de nombreuses entreprises constitue entre autres l’une des principales entraves à la liquidité du marché. Le directeur de la Bourse espère que les entreprises qui s’y introduisent ouvrent un minimum de 20% de leur capital. «Une vingtaine de sociétés cotées qui sont très liquides valent mieux qu’une centaine qui ne drainent pas de volumes», souligne Karim Hajji, DG de la Bourse de Casablanca.


Les quelques instruments déjà mis en place semblent un fiasco. Les plans de rachat d’actions et de programmes d’animation laissent un goût amer aux sociétés de Bourse. «Plusieurs excès ont été notifiés lors du lancement de cet instrument. Initié au départ pour réguler les cours, le programme a contribué à assécher davantage la place boursière», affirme Karim Hajji. Les contraintes réglementaires établies ensuite par le CDVM ont limité l’attrait de cet instrument. Aujourd’hui, seules 4 sociétés cotées disposent d’un programme de régulation de cours. Maroc Telecom reste la seule active sur le marché.


Désormais, le défi est de faire passer un grand nombre de mesures dans les 3 à 4 ans à venir. Sauf que les autorités de marché tiennent le même discours depuis plusieurs années. «Les retards liés à la réglementation ne peuvent cohabiter avec la cyclicité des marchés financiers», assure Roland Bellegarde.
Au-delà de l’amélioration de l’offre, la priorité est d’augmenter le nombre d’entreprises présentes sur le marché. Seulement 9 sociétés ont franchi le pas sur les cinq dernières années, ce qui est insignifiant. La Bourse de Casablanca, l’APSB et l’organe de promotion de la PME (ANPME) viennent de signer une convention pour favoriser l’entrée en Bourse des PME. Cette initiative doit être obligatoirement couplée à la mise en place d’un vrai marché en Bourse pour cette catégorie d’entreprises.


En attendant, les autres places de la région se comportent nettement mieux. La dynamique de la Bourse de Tunis, par exemple, est envieuse. Le marché a déjà enregistré 9 IPO depuis le début d’année.

 

Source : marocpress

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