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Le CEFCM, Centre européen de formation continue maritime, a signé une convention avec le Maroc. Le début d'un réseau d'établissements francophones d'Europe et d'Afrique de l'Ouest se profile.

Le CEFCM de Concarneau poursuit sa coopération avec le Maroc. Le 12 mars, une convention a été signée entre l'établissement concarnois et l'Isem, Institut supérieur d'études maritimes, basé à Casablanca.

« Depuis deux ans, nous travaillions déjà avec l'association des capitaines de pêche marocains. Ils doivent d'ailleurs venir suivre des formations à Concarneau sur la sécurité et la radio-communication. La convention que nous venons de signer avec l'Isem, concerne la marine marchande. Nous la préparions depuis un an. L'Isem est la grande école de marine marchande du Maroc, la plus prestigieuse. Elle forme les capitaines de 1re classe », explique Alain Pomès, directeur du CEFCM.

Afrique de l'Ouest et du Nord

Par cette convention, les deux établissements s'engagent à développer de nouveaux programmes de formation adaptés aux évolutions de la profession et aux nouvelles technologies. L'un des objectifs affiché par le CEFCM et l'Isem est de répondre conjointement aux besoins de formation, aux demandes spécifiques et aux appels d'offres des pays d'Afrique de l'Ouest et du Nord.

« L'Isem a déjà passé des accords avec l'Académie royale d'Abidjan et une quinzaine de pays africains. Mais, seul, il ne peut pas satisfaire la demande de formation des marins », souligne Alain Pomès. Or, selon le directeur du CEFCM, face à la croissance des actes de piraterie, qui, de la Somalie, se sont en partie déplacés vers le golfe de Guinée, les états riverains souhaitent renforcer la surveillance des côtes. « Dans cette zone, dit-il, les marins doivent accroître leurs compétences, surtout en matière de sécurité. »

D'ailleurs, le CEFCM tisse des partenariats avec des chantiers navals français pour proposer une offre globale, un package en quelque sorte : construction du bateau, maintenance et formation des marins.

Réseau francophone

Le CEFCM ne veut pas s'arrêter là. « Nous voulons établir un réseau d'établissements francophones de formation maritime euro-africain, déclare Alain Pomès. Pour concurrencer l'offre anglophone dominante et l'offre asiatique, très présente également. D'avoir comme point commun la langue française, ce n'est pas rien... »

Ce réseau misera sur la qualité des formations et des compétences acquises. Alain Pomès précise : « On connaît bien les niveaux d'offre de formation maritime à travers le monde. Il y a la « standard », c'est-à-dire le minimum obligatoire, la « grise » avec des diplômes obtenus au rabais, et celle que je qualifierais de « noire », où, avec une poignée de dollars, on peut acheter un brevet. » Pour lui, face à la concurrence, un réseau peut créer une force et un label qualité peut faire la différence. « La tendance n'est plus à acheter un marin à bas prix », conclut-il.

Françoise CONAN

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