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En effet, dans le tome 2 de son livre ‘Géostratégie Africaine’, Jean-Paul Pougala, a expliqué que l’Afrique demeure à ce jour, victime d’un néocolonialisme occidental affreux, qui œuvre à la détourner des activités économiques, agricoles notamment, les plus en valeurs ajoutées et à l’enfoncer dans des activités agricoles à très faible rendement, comme le café, le cacao ou le Coton, et ce pour mieux la dominer.              

Selon Pougala, les occidentaux, ont tout fait pour détourner l’Afrique de la culture qui aurait pu l’affranchir économiquement de toute domination, celle de la banane, assure-t-il. 
Pour cet économiste militant camerounais, les exploitations de café ou de Cacao, au rendement faibles ne dépassant les 180 kg de fruits le hectare, ne peuvent en rien être comparables aux plantations de bananes, dont les rentabilités les plus minimales avoisinent facilement les 20 tonnes à l’hectare. 


A ce titre, Jean-Paul Pougala, accuse l’occident d’avoir préméditament voulu garder en ‘esclavage économique’ le continent africain, en y empêchant, par les voies douces et dures, le développement des très lucratives plantations de bananes. 
Mais, un seul en Afrique, a su comprendre la méprise avant tous les autres et y a échappé, avance Pougala dans son livre : C’est Le Roi Hassan II du Maroc. 
L’auteur en dit : 

‘‘En 1978, le Maroc décide d’interdire l’activité d’importation de la banane. Le Roi Hassan II avait tout simplement compris que la banane pouvait être un instrument de géostratégie entre les mains du royaume. Et malgré les conditions climatiques défavorables, le Roi décide de créer des serres équipées et prêtes à produire avec des lotissements de 1,53 hectares donnés en location à un prix dérisoire à ses citoyens. Le Maroc qui importait chaque année 24.000 tonnes de banane en 1978, dès 1982 est capable de satisfaire sa demande interne au niveau d’avant l’interdiction. Selon un rapport publié par 3 professeurs : Skiredj, Walali et Attir de l’Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat, des 2 hectares de démarrage de la campagne 1980/81, on est passé à 2.700 hectares en 1996 et 3.500 hectares en 2011, avec une production annuelle de plus de 100.000 tonnes de bananes’’.

Jean Paul Pougala a plaidé pour que toute l’Afrique prenne exemple sur le royaume. Selon lui, si le marché mondial de la banane est dominé par des multinationales américaines comme United Brands Company et Castel & Cooke ou la mexicaine Del Monte, le Maroc a pu s’en affranchir en développant son marché intérieur. 
Ainsi, Pougala clame pour l’Afrique : 

‘‘Il faut procéder comme on l’a fait au Maroc : stimuler et organiser le marché intérieur en collectant systématiquement toute la banane disponible chez les petits producteurs pour les conserver dans les Murisseries desquelles les bananes sortiront muries dans les quantités correspondant à la demande du marché interne.’’

En fin, Jean-Paul Pougala conclut que le Maroc, pour avoir su échapper aux dictats européens et développer son industrie agro-bananière interne, obtient des résultats inégalés sur le continent. Selon lui, plusieurs années plutard, ce n’est pas un hasard, qu’un petit paysan marocain plantant la banane, se retrouve 200 fois plus riche qu’un agriculteur ivoirien de cacao.

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