Yawatani

· Il concerne un laminoir à proximité de Settat

· Porteur du projet: Atlantic Steel Industry

· Dans le capital, MIS et des Anglo-Indiens

Le projet de construction d’un nouveau laminoir à une dizaine de kilomètres de la ville de Settat se concrétise. Il faut dire que la crise économique internationale avait fait redouter le pire et l’on craignait dans les milieux officiels de la région Chaouia-Ouardigha que le projet ne soit abandonné. Mais il n’en est rien. L’investissement de deux milliards de dollars prévu pour la construction de cette nouvelle unité est maintenu. «Crise ou pas crise, nous avons toujours confiance dans notre partenaire marocain et nous mènerons notre investissement jusqu’au bout», a indiqué à L’Economiste Sanjeev Gupta, managing director de MA Cambridge et partenaire de Morrocan Iron Steel (MIS).

«Nous suivons de près la croissance du Maroc et de son PIB. En plus, nous avons été encouragés par la politique d’investissement poursuivie par le Royaume», a souligné Gupta. «Notre investissement s’élève à deux milliards de dollars sur 6 à 7 ans en plusieurs phases», indique-t-il. Quelque 80 millions de dollars seront investis dans une première phase, puis 400 millions de dollars dans une deuxième phase et le reste dans une troisième.

Le projet en question va générer quelque 230 emplois directs et six fois plus en emplois indirects.

A propos du choix de MIS comme partenaire, «il est basé sur la bonne réputation de cette entreprise et aussi parce que c’est MIS qui sera notre principal client», ajoute Sanjeev Gupta.

Le projet, faut-il le rappeler, a déjà reçu l’aval de la commission régionale d’investissement (cf. www.leconomiste.com). Une convention avait été signée entre les promoteurs et les autorités concernées dans la région.

Le projet en question sera réalisé par Morrocan Iron Steel (MIS) en partenariat avec des Anglo-Indiens opérant dans le domaine de la sidérurgie au niveau mondial. La concrétisation de la nouvelle entreprise, qui a été dénommée Atlantic Steel Industry (ASI), va permettre la création de 2.000 emplois à terme. La première phase du projet sera réalisée sur un terrain de 106 hectares. «La chute des prix de l’acier sur le marché mondial ne nous a pas empêchés de poursuivre la réalisation de ce projet parce que nous demeurons confiants quant à la reprise imminente de l’activité», explique Gupta.

Le premier coup de pioche pour la réalisation du projet pourrait être donné dès l’achèvement des travaux de raccordements aux réseaux d’eau et d’électricité. «Nous serons opérationnels dans 9 à 12 mois», indique-t-il. A propos d’électricité, il faut signaler que Atlantic Steel Industry envisage de construire sa propre usine d’alimentation en énergie. C’est ce qui permettra de fournir toute l’électricité, ou au moins une partie, dont aura besoin l’usine. En attendant, tout est prêt pour le démarrage des travaux. Le terrain a déjà été acquis et les entrepreneurs ont passé commande des machines et des matériaux nécessaires à leur production.

A signaler que le futur laminoir permettra à MIS d’opérer en amont. En clair, il servira à produire la billette, un produit semi-fini, jusque-là importé principalement de Turquie. Cette «matière première», laminée à chaud dans un four à très forte température, permet la production de barres de fer de 12 mètres. «Le projet de Settat permettra aussi de recycler la ferraille disponible au Maroc au lieu de continuer à importer la billette», explique Kaddouri. L’entreprise mise donc sur l’investissement dans la construction de cette aciérie-laminoir électrique, qui sera en principe opérationnelle d’ici 2010-2011, pour auto-produire la matière première nécessaire à son usine de Chellalate (non loin de Casablanca).

La réalisation de ce projet s’inscrit dans une «logique de constante amélioration de la compétitivité dans un environnement marqué par une concurrence de plus en plus vive», souligne Kaddouri.

 

Billette

 

Après l’opérateur historique dans le domaine de la sidérurgie, Sonasid, et Univers Acier, Morrocan Iron Steel (MIS) a obtenu la norme marocaine d’application pour sa production. Créée en 2002 avec un investissement initial de 450 millions de DH, MIS a démarré sa production en janvier 2006. Elle est passée de 120.000 tonnes au démarrage à 200.000 tonnes en 2007. Du coup, l’entreprise a lancé une nouvelle ligne de production portant l’investissement à 600 millions de DH. La production a été triplée fin 2008 pour atteindre 360.000 tonnes. MIS est devenue de fait le deuxième producteur de produits de fers longs au Maroc à partir de la billette.

 

Source :  L’économiste  / Jamal Eddine HERRADI

 

 

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