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Israël poursuit ses raids aériens à Gaza, qui ont fait plus de 300 morts depuis samedi. Selon un bilan établi par l'ONU, fondé sur des sources hospitalières, l'offensive israélienne a déjà fait 57 victimes civiles côté palestinien, dont 21 enfants. Au total, les attaques ont fait 320 morts et 1420 blessés, selon le dernier bilan fourni par le chef des services d'urgence dans la bande de Gaza.

Dans la nuit de dimanche à lundi, sept Palestiniens ont trouvé la mort dont six enfants. Quatre fillettes d'une même famille ont été tuées lors d'un raid à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.  Deux jeunes garçons ont été tués lors d'un raid aérien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Le septième mort est un activiste du Hamas. 

 

Côté israélien, un homme a été retrouvé mort lundi. Selon le maire de la ville d'Ashkelon, (sud d'Israël), la victime se trouvait sur un chantier de construction lorsqu'une roquette palestinienne tirée depuis la bande de Gaza a explosé. D'après les services de secours israéliens, sept autres personnes ont été blessées lors de cette attaque.

L'opération Plomb contre les tirs de roquette

L'opération militaire israélienne dite «plomb durci», d'une violence inédite depuis l'occupation des territoires palestiniens par Israël en 1967, vise à mettre fin aux tirs de roquettes sur le sud du pays depuis la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.

Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a accusé Israël de «commettre un holocauste au vu et au su du monde entier, qui n'a pas bougé le petit doigt». La «résistance palestinienne se réserve le droit de riposter à cette agression par des opérations de martyre», c'est-à-dire des attentats suicide, a-t-il affirmé.

Israël mobilise des milliers de réservistes

Laissant planer la menace d'une offensive terrestre à Gaza, Israël a mobilisé 6.500 réservistes et commencé à masser des chars et des troupes à la lisière de la bande de Gaza.

Dans le même temps, dimanche, l'aviation a poursuivi ses raids, visant notamment le «Saraya», un complexe abritant la principale prison de Gaza et un quartier général des services de sécurité du Hamas, mais aussi des ateliers de fabrication de roquettes.

Dans l'après-midi, l'aviation a dit avoir mené des raids contre «40 tunnels» de contrebande dans le secteur de Rafah à la frontière du territoire avec l'Egypte. Ces souterrains permettent au Hamas d'introduire des armes dans la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien.

Tensions accrues à la frontière égyptienne

De l'autre côté de la frontière, la police égyptienne a effectué des tirs de sommation pour empêcher des dizaines de Palestiniens de traverser sa frontière au nord du terminal de Rafah. Le Caire a déployé de nouveaux renforts dans ce secteur. Dimanche, un garde-frontière égyption avait été tué et un autre blessé par des tirs provenant du territoire palestinien.

Le Hamas, qui a accusé l'Egypte de complot avec Israël, a réclamé dimanche l'ouverture permanente du terminal de Rafah et le secrétaire général du parti chiite libanais Hezbollah, mouvement également soutenu par l'Iran, a appelé le peuple égyptien à descendre «par millions» dans la rue pour forcer son ouverture. Un responsable égyptien de la sécurité à Rafah a néanmoins affirmé lundi à l'AFP que «le terminal de Rafah est fermé et ne sera exceptionnellement ouvert que pour accueillir des blessés».

Un bateau médical affrété depuis Chypre

Un bateau affrété par des militants propalestiniens devait appareiller lundi à Chypre afin d'apporter une aide médicale à la population de Gaza.

Le «Dignity», un bateau de 20 mètres, a réalisé cinq traversées vers Gaza depuis août en dépit du blocus israélien. Son départ est prévu en fin d'après-midi, a déclaré à l'AFP la chirurgienne chypriote Elena Theocharous, qui sera un des quatre médecins à bord.

Israël, qui a toujours tenté de dissuader le «Dignity» d'entreprendre ses traversées, ne l'a au final jamais empêché de toucher les côtes de Gaza, considérées par l'Etat hébreu comme une zone militaire fermée. Cette fois, le «Dignity» sera chargé de trois à quatre tonnes de matériel médical, et notamment de bandages et d'attelles.

«Les médecins à Gaza sont épuisés et dans l'impossibilité de faire face au nombre de blessés», a déclaré Eliza Ernshire, une activiste du Free Gaza Movement, l'association qui organise les traversées du «Dignity».

«Nous ferons notre possible pour envoyer le +Dignity+ aussi souvent que nous le pourrons dans les prochaines semaines pour emmener des médecins et de l'aide», a-t-elle ajouté sur le site internet du mouvement.

Des négociations en pointillés

Conséquence des raids israéliens, la Syrie a estimé que ses négociations indirectes de paix avec Israël, lancées en mai par l'intermédiaire de la Turquie, ne pourraient pas se poursuivre.

Au Caire, le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a affirmé à l'issue d'un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas que l'Egypte tentait de négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui pourrait être suivi d'une trêve similaire à celle qui avait expiré le 19 décembre après avoir été tant bien que mal respectée six mois durant.

Réactions internationales

Lundi matin, l'Afghanistan a réclamé lundi l'«arrêt immédiat» des raids israéliens sur la bande de Gaza. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères afghan estime que ces bombardements qui «tuent des innocents» ne peuvent se justifier «au seul motif des politiques du Hamas». Le président pakistanais Asif Ali Zardari a pour sa part, appelé Israël à cesser ses raids, qu'il a jugés "contre-productifs" et illégaux  au regard de la charte interntionale de l'ONU. La Malaisie a, elle, jugé l'action militaire d'Israël «disproportionnée» et estimé qu'elle risquait de conduire à une catastrophe humanitaire. La Chine, enfin, a pressé Israël de mettre fin à ses opérations militaires. "Recourir à la force armée pour résoudre les différends, notamment tuer et blesser des citoyens ordinaires, va à l'encontre de ces efforts", a souligné le vice-Premier ministre Li Keqiang.

De son côté, le Canada a dénoncé la responsabilité du Hamas dans l'escalade des hostilités. «Le fait que le Hamas prenne délibérément et constamment pour cible des civils (israéliens, ndlr) est la raison de ces évènements malheureux», a estimé le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, dans un communiqué. Le ministre a réitéré son appel "au calme, au rétablissement du cessez-le-feu et à un engagement en faveur du processus de paix".

Le parisien

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