Yawatani

· L’idée émane de la CGEM

· Le dossier soumis au patronat européen


· Premier forum économique en 2009


Une nouvelle instance pour booster les échanges commerciaux Maroc-Union européenne. Une initiative de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) lors de la réunion mixte annuelle des confédérations patronales marocaine et espagnole (CEOE), à Madrid lundi 15 décembre. Moulay Hafid Elalamy, président de la CGEM, propose aussi que l’organisation patronale espagnole soit l’un des promoteurs de ce conseil d’affaires.
Pour Elalamy, la mise en place de ce nouveau cadre institutionnel permettra de renforcer les liens avec les patronats européens. «Ce conseil devra être un rendez-vous permanent pour examiner les problématiques liées à l’investissement et aux accords de libre-échange», explique-t-il. Les deux fédérations ont d’ailleurs cosigné une lettre adressée au patronat européen. Le fonctionnement du futur conseil sera inspiré du modèle du comité d’affaires maroco-espagnol. L’objectif est de proposer des sommets au niveau des chefs d’Etat. Déjà la première sortie du nouveau conseil d’affaires est prévue pour le premier semestre 2009, avec l’organisation d’un forum économique Maroc-Union européenne. Alors, investir au Maroc pourrait-il être une vraie bouée de sauvetage pour l’économie espagnole? Pourquoi pas. En se déplaçant massivement à Madrid, les patrons marocains s’étaient fixés pour mission de convaincre les investisseurs ibériques que c’est au Maroc qu’une partie de leur avenir va s’écrire. Les relations Maroc-UE et les effets de la crise internationale sur les économies des deux pays ont d’ailleurs été au cœur des débats. «Le Maroc représente pour nous, investisseurs espagnols, une destination prioritaire. D’ailleurs, à la faveur du Statut avancé, il va devenir le premier partenaire économique de la rive sud de la Méditerranée», explique Carlos Perez de Bricio, vice-président de la CEOE. Elalamy renchérit en rappelant la qualité des relations économiques entre les deux Royaumes. «En quelques années, l’Espagne est devenue le 2e client et le 2e fournisseur du Maroc. Et la crise actuelle ne remet pas en cause les fondements de la coopération entre les deux pays», déclare-t-il. Si l’économie espagnole traverse en ce moment une profonde crise, celle du Maroc, elle, brille par la bonne santé de ses fondamentaux. Comme le rappelle Mohamed Kettani, PDG d’Attijariwafa bank. «Après une période de fortes fluctuations dans les années 1990, la croissance au Maroc connaît actuellement des taux respectables. Une croissance revigorée par la demande intérieure», explique-t-il. Ce dernier n’a pas manqué d’évoquer les performances du Maroc en matière de gestion de l’inflation, d’équilibre budgétaire, de l’épargne et d’investissement… Autant d’arguments en faveur du renforcement du partenariat entre l’Espagne et le Maroc. Mais comment concrétiser les opportunités d’affaires entre les deux pays voisins? Des secteurs porteurs ont été identifiés de part et d’autre: eau, énergies renouvelables, tourisme, immobilier, logistique, matériaux de construction… Seules restrictions, l’assurance et la banque qui restent hermétiques aux investisseurs étrangers.
Alors quel bilan tirer du déplacement des hommes d’affaires marocains en Espagne? Positif, selon les dirigeants de la CGEM. «Notre rôle est de faciliter les démarches des entreprises espagnoles qui veulent investir au Maroc», affirme Saâd Kettani, coprésident du comité CGEM-CEOE. Une mission de taille et appréciée. Pour preuve, dans la soirée et à la veille de la 9e réunion du comité d’affaires hispano-marocain, les hommes d’affaires des deux pays ont été reçus par le roi Juan Carlos. «C’est un signal fort pour le Maroc», explique Mohamed Benamour, président de KTH-KTI.



Recette anticrise


La situation financière internationale et ses répercussions sur l’économie espagnole a été ensuite passée au crible par Juan Iranzo, directeur général de l’Institut des études économiques. «En 2009, la croissance sera essentiellement centrée sur les pays émergents, tandis que dans les pays de l’OCDE, nous nous acheminons vers une stagnation et, dans certains cas, la récession. Nos espoirs d’exportation et d’internationalisation vont donc se porter sur des pays hors de l’OCDE», a-t-il annoncé. Il a également expliqué que, à cause du problème des liquidités, les capitaux se sont rabattus sur les matières premières, qui, de ce fait, sont devenues des valeurs refuges. C’est ce qui explique justement la flambée de leurs cours au niveau international. «Pour relancer la machine économique, la Banque centrale européenne (BCE) sera obligée de réduire, en février 2009, son principal taux d’intérêt directeur à 2%», affirme Iranzo. Pour ce dernier, si l’économie espagnole a ses points forts et ses points faibles. Et pour sortir de cette mauvaise passe, Iranzo propose quelques mesures : régler le problème de la compétitivité du pays, en limitant les dépenses publiques et en focalisant sur les dépenses d’investissement productif. Il s’agit aussi d’abaisser les impôts, les cotisations sociales, de réformer la législation de l’emploi, de réorganiser l’unité de marché au sein de l’UE…

L'Economiste

 

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