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· Le groupe table sur 8,2 milliards de DH de CA pour les 18 prochains mois

«Que ceux qui pensent qu’il y a crise le prouvent!». Anas Sefrioui, président du groupe Addoha, est formel. Pour le magnat de l’immobilier, le secteur se porte très bien et n’accuse aucun contrecoup à l’instar de ce qui se passe à l’international.
«Si la crise est définie sur la base d’une baisse de la demande, je confirme qu’au Maroc le secteur du logement ne souffre d’aucune crise», affirme Sefrioui. Pour lui, la situation de l’immobilier au Maroc est différente de celle de l’Europe ou des Etats-Unis. Ainsi, le risque qu’un phénomène comme celui généré par les subprimes se produise dans notre pays est complètement écarté. «Au Maroc, l’octroi des crédits bancaires est fondé sur la base de la capacité réelle de remboursement des acquéreurs. De plus, les banques continuent à affirmer leur soutien à l’immobilier, ce qui reste une marque de confiance dans le secteur».
Et d’ajouter que le meilleur reste à venir, grâce notamment à la future politique gouvernementale qui place la demande interne au centre de ses priorités. En effet, le projet de loi de Finances, tenant compte de l’impact de la crise internationale estimé à 0,8%, table sur une croissance de +5,8%, Et pour réaliser ces chiffres, l’accent a été mis sur la stimulation du pouvoir d’achat et l’accroissement de la consommation. La hausse des salaires dans le secteur public, l’augmentation du Smig dans le secteur privé et la baisse de l’IR sont autant d’éléments qui, pour Sefrioui, devraient «absorber tout impact éventuel de la récession internationale sur notre pays».
Déjà, lors des derniers résultats semestriels de son groupe, Sefrioui avait affiché le même optimisme en passant au crible tous les sujets «sensibles», allant de la situation boursière aux réalisations financières, en passant par le plan prévisionnel. S’agissant des interrogations concernant le secteur de l’immobilier, Sefrioui s’était alors montré aussi serein que d’habitude, exhortant les spécialistes (analystes et presse) d’éviter de parler de crise, dans un contexte marocain où, selon lui, «la demande reste plus qu’excédentaire».

24.000 unités à commercialiser


Il faut dire que le dernier semestre s’était achevé sur des performances convenables pour le groupe. Le CA avait bondi de 78% à plus de 1,3 milliard de DH. Même topo pour le résultat d’exploitation qui double pour s’établir à 484 millions de DH. Pour sa part, le taux de marge s’était apprécié de 4 points de base à 37%, portant le résultat net à 319 millions de DH. Un plus de 40% par rapport au premier semestre 2007.
Enfin le groupe termine l’année en beauté. En effet, Addoha table sur un CA de 4,5 milliards de DH. Et ce n’est pas tout, pour les 18 prochains mois, le «stock» des compromis de vente signés avec la clientèle, soit 24.000 unités, devra générer un CA de 8,2 milliards de DH.



Trois questions à Anas Sefrioui

- L’Economiste: Si la crise n’a pas d’effet, pourquoi les cotes des trois immobilières baissent?

-Anas Sefrioui: La baisse des cours a concerné l’ensemble des sociétés cotées, tous secteurs confondus. Addoha n’est pas un cas isolé. La crise financière internationale, relayée par les médias, n’est pas restée sans conséquence sur le plan psychologique. Toujours est-il que l’évolution des cours des titres cotés à la Bourse de Casablanca, dont celui d’Addoha, me semble complètement irrationnelle.

- Est-ce que votre programme de rachat reste opérationnel?

- Effectivement, la banque qui le gère (BMCE Bourse) ne pouvait plus intervenir du fait que le cours a baissé en deçà de la fourchette agréée par le CDVM. Ce dernier vient de donner son accord pour que cet obstacle soit levé pour l’ensemble des programmes de rachat des sociétés cotées en Bourse. BMCE Bourse est donc autorisée à reprendre les achats d’actions Addoha pour le compte de notre société en vue de la régulation en cours. Nous avons également relevé avec satisfaction la dernière décision du ministère de l’Economie et des Finances de relever à 60% la part des actions cotées dans le total des placements en couverture des engagements pris par les compagnies d’assurance.

- Comment se comportent les ventes au niveau des nouveaux projets du Groupe?

- Les ventes évoluent normalement. Nous avons lancé en 2008 la commercialisation sur plans de plusieurs projets alors que les travaux n’ont pas encore été entamés. Durant les derniers mois, notre rythme n’a subi aucun impact de la crise internationale.
En revanche, les ventes des résidences touristiques devraient éventuellement connaître un ralentissement mais sans grande incidence sur Addoha, puisque cette catégorie de produits représente seulement 7% de notre offre actuelle, contre 77% pour les logements économiques et de moyen standing.

L'Economiste

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