Tourisme- vision 2010 : La station Saïdia opérationnelle dès juin 2009

· Marina, golf et médina… seront prêts

 C’est officiel! L’ouverture de la station pilote du plan Azur (Saïdia Mediterranea) est prévue pour début juin 2009.
Le site sera pleinement opérationnel le 1er juin. La semaine dernière, le ministre du Tourisme, Mohamed Boussaïd, a présidé un groupe de travail à ce sujet à Palma de Mallorca, en Espagne. Une rencontre tenue en présence de tous les intervenants concernés par la station de Saïdia: Fadesa Maroc, les groupes hôteliers espagnols Iberostar et Barcelo ainsi que le fonds d’investissement touristique H-Partner et l’ONMT.

 Au terme de cette rencontre, les parties ont arrêté une date ferme pour l’ouverture de la station. Ainsi, Fadesa Maroc s’engage à livrer deux hôtels d’une capacité litière de 2.200 lits sur site à partir de mars 2009. Il en est de même pour les groupes hôteliers espagnols (Iberostar et Barcelo), qui annoncent que ces deux établissements seront opérationnels le 1er juin 2009. De sources sûres, le fonds H-Partner devra acquérir l’un des deux hôtels qui sera géré par la chaîne Barcelo. Le second établissement hôtelier sera par contre acquis et géré par Iberostar.
Sur le plan des infrastructures, Fadesa -partenaire d’Addoha- devra finaliser un green de 18 trous, la médina et la marina en plus de locaux annexes. Le tout doit être fin prêt en juin. L’Etat est aussi appelé à honorer ses engagements: il s’agit surtout de finaliser avant l’été la voie de contournement de la station. Concrètement, l’Etat devra livrer clés en main tout ce qui se rapporte aux voiries et canal de protection, digues et autres ouvrages contre les inondations.
Parallèlement, l’ONMT devra assurer un soutien à Barcelo et Iberostar et faire de la promotion auprès des TO en contractualisant la station pour en assurer le remplissage et la notoriété. «Le Maroc mettra le paquet pour drainer des touristes à Saïdia», assure une source au ministère. Car il y va, poursuit-elle, de l’image d’un tourisme de nouvelle génération et de la station pilote du plan Azur. C’est la première station en termes de valeur, laquelle abrite l’une des plus grandes marinas du bassin méditerranéen.
Pour sa part, la tutelle a aussi des engagements à honorer. Le département de Boussaïd devra accompagner Iberostar et Barcelo dans la phase de lancement. Il s’agit surtout d’aider à recruter tout le personnel (management et opérationnel) requis pour une gestion aux standards internationaux.
Par ailleurs, dans le cadre du développement de la stratégie du tourisme interne, le ministère de tutelle a décidé de subventionner de son propre budget la Smit (Société marocaine d’ingénierie touristique). Une société sous tutelle qui assure la coordination et le suivi du produit, notamment les chantiers du plan Biladi. Ainsi, en 2009, le département de Boussaïd injectera 19,7 millions de DH à la Smit pour atteindre les objectifs escomptés sur l’offre produit.

Sur le volet promotion à l’international, le pari est de passer à la vitesse supérieure en 2009. Pour y arriver, le projet de loi de Finances prévoit une rallonge du budget ONMT de 50 millions de DH pour l’an prochain. Ce qui porte le budget global de la stratégie de promotion de la destination Maroc à 550 millions de DH. L’effort budgétaire est motivé par deux objectifs majeurs: consolider les acquis sur les marchés classiques de l’Europe occidentale. Mais aussi et surtout conquérir de nouveaux marchés de l’Europe de l’Est (Russie, Pologne…) et du Moyen-Orient (pays du Golfe notamment) et accessoirement cibler des marchés comme l’Inde, la Chine, le Japon…

Tout le monde ne parle que des effets collatéraux de la crise mondiale. Mais aucun expert dans n’importe quel secteur n’ose s’engager et en évaluer l’impact. D’autant plus que la crise s’inscrit dans un processus évolutif qui n’est pas encore achevé. En tout cas, le tourisme reste l’un des secteurs les plus exposés au Maroc comme ailleurs. Les experts sont unanimes: les premiers effets de la crise se manifestent déjà sur le pouvoir d’achat des Européens. Par conséquent, c’est le budget loisirs et voyages qui est appelé à diminuer. Mais en même temps, le monde compte 900 millions de touristes par an. Ce sont donc les destinations les plus proactives, qui investissent le plus dans le produit, la diversification et la promotion, qui tireront leur épingle du jeu. Comme quoi, il y a des opportunités à chercher même dans le scénarios de crise!

L'Economiste

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