Yawatani

Depuis la généralisation des nouvelles technologies et l’émergence d’acteurs autour de la téléphonie et de l’accès aux espaces connectés, le Maroc, comme la plupart des pays en voie de développement, s’est vu doté de solutions qui accompagnent la transformation de sa société dans ses diverses composantes : les télécommunications, l'e-commerce, l'e-réputation, l'industrie, les banques et assurances, la grande distribution ou encore le transport. Le changement est devenu plus que perceptible. Ayant opté pour le progrès numérique comme levier de croissance et entamé le chantier de la 4G, le Maroc s'achemine déjà vers cet eldorado qu’est le Big-Data.

Fort de son potentiel de profils expérimentés, à la fois pour les informaticiens (environ 10.000 formés chaque année dans le secteur des TIC) mais aussi pour les statisticiens (INSEA, universités & écoles françaises) avec un secteur NTIC assez développé (off-shore, nearshore), le Maroc est un pays dont plusieurs secteurs devront rapidement entamer un virage big data à même d'améliorer leurs services et leur compétitivité.

Tout le monde est conscient des enjeux importants du Big Data. Les grands groupes qui accompagnent le Maroc, comme les autres pays africains, dans la gestion des données numériques ont déjà mis en place des plans de développement, avec des activités de conseil autour du Big Data, du Cloud ou de l’analytique. Certains acteurs proposent aussi une offre au Maroc qui cible plus les systèmes d'information, et donc tout ce qui concerne l'informatique décisionnelle, la dématérialisation et la sécurité des données.

Se mettent en place également des rencontres officielles, comme Le "Casablanca Big Data Meetup", regroupant les développeurs, architectes, data-scientists et plus généralement, tous les passionnés du Big Data et de l’analytique au Maroc.

Ainsi voit-on émerger une société en mutation, par une convergence des usages du numérique, une économie en phase avec les besoins de demain - du moins dans la lecture du marché - des acteurs professionnels qui se rencontrent, posent et instruisent des pans de réflexions utiles pour demain et un potentiel de ressources bien plus important que ce qu’il y parait, mais bien peu de start-up, d’entrepreneurs engagés dans une uberisation de leurs approches.

Alors, qu’est réellement le Big-Data pour les économies comme celle du Maroc ?

Lorsqu’on aménage une future zone de logements on rechigne rarement à sa viabilisation, aux tracés des routes et aux équipements primaires qui vont avec (Feu tricolores, égouts…). De ces composantes essentielles à un projet immobilier se sont créés des modèles économiques qui marchent et qui donnent à l’utilisateur final la perception que tout cela est parfaitement normal. Ainsi est-il aujourd’hui normal de rouler sur des routes correctement tracées, des voiries pensées et entretenues avec l’application d’un code d’urbanisme concerté et accepté. Cela est devenu tout simplement un droit citoyen. Ceci pour dire que le numérique est en perspective la même chose que l’urbanisme en général.

La jouissance du numérique comme d’un droit individuel est la garantie de l’apparition d’une réelle transformation et ainsi l’accès aux tissus industriels, intellectuels et économiques à la possibilité de créer de nouveaux modèles.

La production de l'information atteint des chiffres gigantesques. On parle de huit zéta-octets de données qui sont créées et stockées sur des serveurs chaque année, soit l'équivalent de huit milliards de disques durs d'une capacité d'un téra-octet chacun, soit encore un tera de données par habitant de la planète par an. Mais ? pour les pays émergeants ? la consommation de la Data est aujourd’hui à prés de 95% a destination de l’extérieur. Les outils tel que Skype, Viber, Facebook, Twitter, etc. sont générateurs de la quasi-totalité de la bande passante. Ce volume colossal d'informations est voué à croître d'un facteur 30 d'ici 2025 pour constituer des mines d'informations exploitables au profit des citoyens, des entreprises et des États, et c'est bien cette croissance exponentielle de l'information qui a été à l'origine de ce que l'on appelle le «big data».

Le Big Data est-il voué à devenir un service de collecteur de données pour l’extérieur ? Doit-on envisager ce virage comme une simple montée en puissance du numérique ? Doit-on se contenter d’un simple accompagnement au gré des besoins et des tendances ? Qu’en est-il de la souveraineté et des données d’ordre souveraines ? Quelle place pour l’innovation ? Quel programme pour les start-up ? Comment le Maroc peut-il devenir moteur du Big Data en Afrique ? Ce sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre à travers nos cercles de réflexion, nos rencontres et nos activités.

Rachid Oukhai

Club Big Data pour yawatani.com

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