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- Publication : 6 octobre 2007
« Halal »... mais pas gratuit
Mais pour deux clients justifiant du même profil de risque, y aura-t-il une différence de coût entre Ijara et leasing ? « S’ils présentent les mêmes caractéristiques, je ne vois pas comment le produit alternatif sera plus cher », réplique Abderrahim Bouazza, directeur de la DSB. L’entrée en vigueur de la recommandation de BAM veut-elle dire que les trois solutions seront mises en vente dès aujourd’hui ? « Nous avons élaboré une offre adaptée à ces nouveaux produits. Le personnel concerné a été formé pour accompagner son lancement. Nous attendons le 1er octobre pour déployer nos solutions », a annoncé Noureddine Omary, PDG de la Banque Populaire, lors de la présentation des résultats de son groupe.
Youssef Rouissi, directeur de la banque des particuliers et des professionnels à Attijariwafa bank, avait déclaré à la presse, bien avant la validation de la recommandation de BAM, que l’offre était prête, et qu’elle n’attendait que le feu vert des autorités monétaires. « Certes, la recommandation prend effet à compter du 1er octobre. Mais les établissements financiers concernés sont libres de décliner leur offre à la date qui leur convient », tempère Bouazza. En tout cas, il suffit de faire un tour dans les agences aujourd’hui pour connaître les opérateurs pressés de vendre les solutions « alternatives ». Il est sûr que les premiers à proposer leur produit « halal » seront certainement privilégiés par rapport à leurs concurrents. Mais cela ne veut pas dire que les clients feront la queue devant les guichets pour s’offrir les nouvelles solutions. On ne contracte pas un crédit comme on achète un téléphone portable.
Un fort potentiel
La Ijara wa Iqtinaa, assimilée au leasing immobilier, est sans doute le produit phare de cette offre. Cette formule connaît d’ailleurs un franc succès dans les pays du Golfe et en Europe, même auprès des « non-musulmans ». Ses conditions commerciales seront indexées sur celles de son « équivalent conventionnel ».
La Moucharaka est une adaptation du Capital investissement. Reste à savoir comment les banques vont l’adapter dans les crédits aux entreprises. Quant à la Mourabaha, c’est une adaptation « alternative » du crédit à la consommation. Là aussi, le taux maximum d’intérêt conventionnel pourrait servir de plafond pour fixer la « rémunération » des banques. Puisque dans le cadre des produits alternatifs, il n’y a pas lieu de parler de taux d’intérêt.
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