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Questions à Meryem Bousfiha, psychomotricienne et membre de l’Association marocaine de la psychologie et des métiers associés

 

ALM : En quoi consiste la prise en charge des enfants autistes?

Meryem Bousfiha  : C’est une prise en charge pluridisciplinaire, l’enfant doit être suivi par un pédopsychiatre, un  psychologue, une psychomotricienne et une orthophoniste sans oublier les auxiliaires de vie scolaire.  On ne doit pas non plus oublier le suivi de la famille qui est souvent en souffrance. En tant que psychomotricienne, mon but principal est de prendre l’enfant en charge au niveau des interactions sociales pour l’aider à communiquer avec autrui et à se sentir mieux dans son corps. Déjà on travaille sur l’enveloppe corporelle et sur les interactions et après on travaille sur l’échange, le jeu et la communication en général et à partir de là on peut entrer dans tout ce qui est apprentissage dans le langage, qui est juste un moyen de communication. Tout ça par le biais du jeu et du contact physique, le but étant de ramener cet enfant à avoir une certaine autonomie et un échange avec le monde extérieur.

Comment se fait-il qu’à ce jour, on mette les enfants autistes dans la même classe que les autres ou, au pire des cas, on les déscolarise ?

Parfois c’est une bonne chose de les mettre avec les autres enfants à condition d’être accompagnés par une auxiliaire de vie scolaire, mais tout le monde n’a pas les moyens pour y parvenir. Aujourd’hui, il y a des structures spécialisées pour prendre en charge les enfants qui ont le même syndrome mais c’est très peu.  Malheureusement, plusieurs enfants quittent l’école parce que cette dernière n’est pas outillée, l’institutrice n’est pas formée pour cela et n’est pas apte à travailler uniquement avec l’enfant autiste vu qu’elle a une trentaine d’élèves à gérer par classe pour les accueillir. Sans oublier les écoles élitistes qui cherchent la crème des crèmes des enfants…

Les autistes ont souvent une sensibilité artistique. Peut-on développer cet outil pour les aider à s’en sortir ?

Bien sûr, cela peut être une sorte d’échappatoire pour l’autiste. Ces enfants ont ce qu’on appelle un intérêt restreint et restent concentrés sur un objet précis et peuvent nous surprendre par leur intelligence. Cela peut être le dessin, le chant, l’apprentissage du Coran… il faut les suivre dans ce domaine-là pour les aider à s’en sortir.

source:aujourd'hui le maroc

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