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La fondation Arrabwa pour la culture vient de publier un ouvrage collectif intitulé «Feuillets d’Arrabwa. Lectures en littérature féminine marocaine» (Tome I) chez les éditions Dar Al Amane.

Une publication qui rassemble des écrits de femmes partagés le temps d’un salon littéraire autour d’œuvres conçues par leurs pairs écrivaines. Ainsi, ces dames issues de différents bords sociaux livrent dans ce livre des impressions, voire des analyses autour des créations littéraires de ces auteures marocaines de renom et majoritairement reçues dans ce salon. «Les feuillets de ce livre comprennent les lectures faites au cours de deux ans (depuis janvier 2012) (…) Ces feuillets ont été rassemblés bienveillamment tout en conservant leur formule émanant chaleureusement de chaque rencontre littéraire», précise la préface de la nouvelle publication qui fait une lecture dans les œuvres de la défunte Malika Najib, de Halima Zine El Abidine, Latifa Baqa, Zouhour Gourram et Latifa Labsir entre autres. Des productions littéraires dans lesquelles les dames de l’espace littéraire se retrouvent et autour desquelles elles formulent des réflexions existentielles.

«Le récit de Malika Najib se distingue par un penchant pour la dimension humaine qui prédomine par excellence sur l’ensemble de ses œuvres et ses choix thématiques. Elle fait de l’Homme son centre d’intérêt», indique la défunte Fatima Khchaf, secrétaire générale de la fondation Arrabwa pour la culture et professeure de philosophie de son vivant, à propos des œuvres de l’écrivaine dans le livre dédié à leurs âmes outre celle de Zhor El Alaoui, chercheuse et militante. «Nous savons tous que nos sociétés masculines adoptaient, depuis belle lurette, l’image traditionnelle, voire humiliante à l’égard de la féminité (…) Dans quelle mesure l’écrivaine Zoulikha Moussaoui El Akhdari est parvenue à dépasser ce regard humiliant de la femme?», enchaîne un peu plus loin, dans le livre, Fatima Khchaf à propos de l’œuvre «Un autre couac de… la blancheur» de cette auteure. La secrétaire générale de la fondation n’hésite pas également à s’exprimer sur les sentiments masculins à l’endroit des écrits féminins. «L’expression haineuse de l’homme à l’égard de l’écriture de la femme prend des aspects diversifiés dont ceux familiaux, sociaux et idéologiques. Cependant, la femme, à l’affût de créativité, s’apprête à surmonter ces obstacles sans réagir à cette haine par un sentiment pareil», ajoute-t-elle dans une lecture du roman «Retour des vents» de l’écrivaine Khadija Sadouk.

Les constats de Fatima Khchaf concernant l’écriture féminine sont réitérés, dans le livre, par d’autres membres de la fondation. Tel est le cas de Khadija Chaker, fondatrice de cette structure, qui estime que «l’écriture de la femme au Maroc revêt plusieurs significations quant à sa situation sociale et culturelle, ainsi que son rôle politique et son impact éducatif». «L’écriture de la femme insinue également qu’elle n’est plus un sujet ; par là, elle devient plutôt un être producteur», ajoute-t-elle dans le livre qui sera signé lors d’une cérémonie qui se tiendra ce samedi 29 mars 2017 à Rabat.    

 

Source: Aujourd'hui maroc

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