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La femme du Maroc a enregistré plusieurs acquis ces dernières années à travers  le Code de la famille et les changements apportés dernièrement à la Constitution. Cette expérience marocaine concernant la femme pourrait être un exemple pour certains pays sans les nommer, où la femme n’a même pas le droit au permis de conduire de voiture. Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, l'égalité entre hommes et femmes est un objectif de développement fondamental et un atout pour l'économie.

 

 

 

Les pays qui améliorent les conditions de vie des femmes et  sa situation, dans le seul but d’accroître leur productivité, se trompent et tombent dans le piège. C’est  en respectant la dignité de la femme et en la considérant comme fondatrice des sociétés avec les valeurs que l’on va établir l’équilibre et résoudre les crises.  Tant que la femme est considérée comme un outil de production, n’importe quelle société périra.

Naouel HILALI est un exemple de femme marocaine qui a vraiment réussi dans sa vie. Commandant de bord à la Royal Air Maroc, Naouel est une femme qui sait toujours ce qu’elle veut et fait ce qu’il faut pour y arriver. C’est une femme ambitieuse, battante, simple, dynamique et sérieuse, qui dégage une forte personnalité.

Pour être pilote, il faut avoir certains caractères et des capacités. Elle a des conditions physiques importantes et des aptitudes intellectuelles. L'examen médical très poussé ne laisse pas la place au moindre doute. Toutes les conditions étaient remplies pour qu’elle rentre à l’Ecole Nationale des Pilotes de Ligne.
Elle est donc en parfaite santé, résistante, équilibrée, mais aussi exigeante, disponible et capable de prendre des décisions seul et rapidement.

C’est un métier qui lui permet d’avoir la tête sur les épaules et les pieds sur les nuages dont Naouel rêvait depuis son enfance.

Un vol, ça se prépare, et cette responsabilité incombe au commandant de bord : révision des itinéraires à emprunter, prise de connaissance des conditions météorologiques, préparation et surveillance des différents paramètres de vol en collaboration avec le copilote ; données informatiques sur l'ordinateur de bord, carburant, systèmes de sécurité, poids de l'avion et son bon état. La transmission de ces instructions est faite aux membres de l'équipage. La dernière mise au point, juste avant l'envol, se fera en présence de ces derniers à voix haute. Si tout est conforme, Mme HILALI émet la demande d'autorisation de décoller à la tour de contrôle.

 Responsable de la sécurité de ses passagers et seul maître à bord, Naouel doit maîtriser toutes sortes de situations imprévues : trous d'air, turbulences, intempéries, ou encore mauvaise visibilité, et verglas sur la piste d'atterrissage.  

D'abord copilote pendant quinze ans, après pilote de ligne, puis elle devient commandant de bord depuis six ans maintenant. Ce titre est le couronnement d'une carrière de pilote. À bord, le commandant est le plus haut gradé. Elle est responsable de la conduite et de la sécurité de l'avion. Elle supervise et coordonne tous les services : techniques, commerciaux et humains.

Horaires anarchiques, travail de nuit, stress permanent sont très largement compensés par sa passion de voler. Une passion de ce métier depuis toujours qui est aussi celle pour les avions. Elle est passionnée par la lecture et le sport ; surtout le sport automobile. Elle a participé au Rallye Aïcha des Gazelles deux fois, en plus de sa participations à d’autres Rallye avec des femmes marocaines.

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Dans son métier, elle s’organise beaucoup et réconcilie en éduquant son entourage ; ses deux enfants et son conjoint, ses parents, ses beaux-parents… Après son travail, elle va s’occuper des enfants et les tâches de la maison.

Pour les femmes de notre époque, les tâches sont dures. Les charges sont énormes. Les lourdes responsabilités du travail et le foyer  représentent un défi. Naouel réussit tout et trouve le temps pour son sport préféré et ses autres passions. Elle est très bien organisée.

Reste maintenant la reconnaissance et le respect de ces femmes qui ont grimpé les grands échelons dans notre société. Mme Hilali apporte un grand atout, un changement d’image de la femme du Maroc.

La femme marocaine apporte du fond de son cœur sa petite pierre pour édifier un nouveau Maroc moderne, civilisé, libre où la paix pourra régner pour toujours.  

La RAM,  selon ses possibilités, a encouragé les femmes à prendre les places qu’elles méritent. 15 femmes sont copilotes ou pilotes de ligne actuellement. D’autres femmes sont en formation. L’histoire de la RAM commence en 1946, avec la compagnie marocaine Air Atlas.  Parallèlement, en 1948, est créée Air Maroc. Le Regroupement d’Air Atlas et d’Air Maroc  est fait en octobre 1953 Air Atlas-Air Maroc, Société chérifienne du transport aérien. Cette même compagnie change de dénomination et devient compagnie nationale de transport aérien Royal Air Maroc (RAM) le 28 juin 1957. La RAM fait aujourd’hui partie des compagnies aériennes les plus florissantes.

L 'Histoire retiendra le nom de Touria Chaoui, première femme pilote à s'envoler dans les cieux du Maroc précolonial. Elle était assassinée le 1 mars 1956, probablement parce qu'elle aurait symbolisé aux yeux des conservateurs l'occidentalisation des femmes, perçue comme une menace aux valeurs traditionnelles…


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Touria CHAOUI, première femme marocaine pilote d’avion.


Par notre correspondant Mohamed BOUTADA

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