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Le 10 juillet a lieu la journée mondiale des femmes sans voile et un rassemblement est organisé à 18h place de la République à Paris. Mais au fait, à quoi ça sert ?

 

Mais qui sont ces Femmes sans voile d’Aubervilliers qui organisent depuis trois ans un rassemblement le 10 juillet pour la journée mondiale des femmes sans voile, « en solidarité avec toutes les femmes musulmanes de par le monde qui se battent pour ne plus porter le voile » ?  Pour Nadia Ould-Kaci, Nadia Benmissi et Josiane Doan, le voile est « l’instrument privilégié des islamistes pour la remise en cause des droits fondamentaux que sont l’égalité et la liberté pour les femmes. Il est le signe matériel de l’apartheid sexuel. » Ces trois habitantes d’Aubervilliers, en banlieue parisienne, laïques et féministes, ont rallié le « mouvement international des femmes de culture musulmane qui refusent le voile islamique » qui a créé cette journée. Née au Canada, cette initiative est organisée en réponse à la « journée du hijab » , décrétée tous les 1er février depuis 2012. Sa date, le 10 juillet, a été choisie en hommage à la naissance de Thérèse Forget-Casgrain, militante féministe qui s’est battue toute sa vie pour les droits des femmes au Québec.

Leur dada ? Les fillettes voilées. Elle réclament d’ailleurs l’application de la résolution 1464 du 4/10/2005 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour les mineures, dont l’article 7.4 doit « veiller à ce que la liberté de religion et le respect de la culture et de la tradition ne soient pas acceptés comme des prétextes à la justification des violations des droits des femmes, y compris lorsque des filles mineures sont contraintes de se soumettre à des codes religieux (y compris à des codes vestimentaires), que leur liberté de circulation est entravée ou que l’accès à la contraception leur est interdit par la famille ou la communauté ».

Mais la manifestation ne trouve pas vraiment d’écho. Chaque année, elle rassemble difficilement quelques centaines de personnes. Il faut dire que la communauté musulmane française ne comprend pas bien l’initiative. Pour elle, cette journée est inutile voire contre-productive et stigmatisante. «Les femmes qui portent le voile sont libres. Libres de gérer leur argent. Libres vis-à-vis de leur mari», explique Nora, 42 ans, voilée, interrogée par Slate.fr. Elle déclare ne pas ressentir de pression particulière. Comme d’autres musulmanes, voilées ou pas, qui témoignent dans l’article. Tout ce qu’elles demandent, c’est qu’on cesse de les stigmatiser à cause d’un morceau de tissu et qu’on les laisse en paix. Point.



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