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Copenhague – Entre la jeune casablancaise Fatiha Sabih et le Danemark, pays de glace, de fjords, de mystères et de Vikings, c’est comme un roman à l’eau de rose: un début tumultueux fait d’attraction et de rejet, une intrigue et un dénouement deus ex machina. Le tout sur fond d’une histoire d’amour constamment renouvelée

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Au départ, rien ne prédestinait la jeune femme, aujourd’hui âgée de 31 ans, à s’envoler pour le Danemark, si ce n’est cet appel irrésistible de prendre le large à la conquête de nouveaux horizons aux côtés de son mari qui y vivait depuis 2000.

“En 2010, j’ai eu mon premier enfant, Elias. En 2011, j’ai commencé des cours accélérés en langue danoise. Et, en décembre 2012, j’ai eu mon certificat de danois haut niveau (dansk 3) avec mention bien (8,5/12)”, dira un tantinet fière Mme Sabih dans une déclaration à la MAP.

Et il y a de quoi. Maniant déjà avec aisance et égal bonheur, à l’oral comme à l’écrit, l’arabe, le français et l’anglais, la maîtrise du danois est loin d’être une sinécure, c’est une véritable clé de sésame pour qui veut percer les secrets, la culture et les subtilités du pays d’accueil.

“Chose faite, j’ai immédiatement entamé la recherche d’un emploi, après avoir reçu l’équivalent de mon master en ingénierie informatique et internet que j’ai décroché à la faculté des sciences Aïn Chock de Casablanca en 2009”, explique-t-elle, rappelant au passage qu’elle a eu son baccalauréat en sciences mathématiques au lycée Mohammed V de Casablanca en 2004.

Munie de l’équivalent en danois de son master auprès du ministère de la Recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur, elle frappe à toutes les portes avec la foi d’un charbonnier, déterminée à se tailler une place au soleil sur le marché du travail.

“J’ai postulé à différents postes. Au début je me focalisais sur le domaine informatique (IT) et Business Intelligence (BI), mais à chaque fois que je recevais une réponse négative, je sombrais et je perdais petit à petit confiance en moi”, confiera-t-elle.

Résignée ? “Pas le moindre du monde. J’élargissais mon cercle de recherche pour postuler à des postes un peu loin de ma spécialité, le but étant de décrocher un emploi à tout prix. Jusqu’au jour où j’ai reçu une réponse favorable de la part d’une compagnie d’assurance dans le secteur financier”, précise-t-elle.

Résultat: “Ils m’ont invité à passer un entretien d’embauche que j’ai réussi, grâce à Dieu. C’était le premier entretien d’embauche dans ma vie. J’ai à nouveau repris confiance en moi et en mes compétences”.

Capitalisant sur un stage de fin d’études à Soread 2M où elle a réalisé un projet en entreposage de données et Business Intelligence, elle s’est vu confier le poste d’architecte et développeur de Datawarehouse.

“Au départ, j’avais signé un contrat d’une durée limitée d’un an, mais au bout de six mois on m’a contacté pour me proposer un contrat de travail à durée indéterminée et un salaire beaucoup plus élevé. Visiblement, les responsables étaient contents et satisfaits de mon travail et des projets que j’avais réalisés”, relève-t-elle.

Quatre ans après, toujours forte d’un sens inné du relationnel, la jeune casablancaise est devenue incontournable au Centre d’analyses de son entreprise, une structure-clé de la compagnie de par le travail en commun avec les analystes, les actuaires et le département marketing, entre autres.

“Mon intégration au marché du travail m’a permis de mieux connaître la société danoise et d’améliorer mes connaissances linguistiques, surtout que dans ma compagnie tout est en danois, y compris les logiciels informatiques. J’ai appris la culture danoise à travers mes collègues et je leur ai aussi transmis ma culture marocaine”, ajoute-t-elle.

Mieux, “parfois, je leur prépare des plats et des gâteaux marocains, du thé à la menthe etc… Et c’est grâce à ça que mes collègues danois sont de plus en plus curieux de découvrir notre merveilleux pays qui est le Maroc. Chaque année, il y a au moins un de mes collègues qui va à la découverte du Maroc”.

Si elle se sent bien intégrée dans la société danoise, c’est aussi parce qu’”en parallèle, je préserve ma culture marocaine qui fait mon identité dont je suis très fière. Evidemment, mon pays, ma famille et mes amis me manquent énormément. Même si je me rends au Maroc au moins deux fois par an”.

Membre active dans une association visant à créer des passerelles entre les deux cultures, elle insiste sur l’impératif pour ses compatriotes marocaines “de ne pas perdre confiance quoiqu’il advienne et surtout d’apprendre la langue du pays, car c’est la clé de voute pour toute intégration réussie”.

source:mapexpress

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