L'essor culturel dans le Royaume traduit le dynamisme de la société marocaine (Berrada)

"Ce changement pourrait apporter des solutions convaincantes dans les domaines politique, social et économique", a dit M. Berrada dans un entretien publié vendredi par l'hebdomadaire "Al Ahram Arabi".

Le romancier a, par ailleurs, relevé que l'essor que connaît le mouvement critique au Maroc est dû essentiellement à l'introduction des méthodes critiques mondiales dans les programmes d'enseignement depuis les années 60, précisant que les universitaires des années 60 et 70 avaient constitué le noyau de ce renouveau.

Revenant sur le contrôle exercé dans le monde arabe sur certains écrits jugés offensants pour la religion, le romancier marocain estime que "la bonne attitude consiste à faire confiance dans la conscience du lecteur", soulignant toutefois la nécessité de lutter contre les productions littéraires glorifiant le racisme et le fascisme ou celles défendant des idées contraires aux valeurs universelles.

Pour le critique littéraire, le foisonnement de productions d'écrivains en herbe exprime la profondeur d'une crise sociétale, civilisationnnelle et psychique dans les sociétés arabes, qui n'est pas reflétée dans les discours politiques, religieux et idéologiques ordinaires.

Evoquant son dernier roman "Hayawate Motajawira" (Vies voisines), le romancier a indiqué qu'il s'agit d'une production "audacieuse" qui tentait de rapprocher le plus possible l'écriture de la réalité, avec son mélange et sa complexité, et inciter le lecteur à contribuer à recréer une société romanesque avec laquelle il peut débattre et dialoguer.

L'ancien président de l'Union des écrivains du Maroc Mohammed Berrada est l'auteur de plusieurs romans notamment "Louaâbat Anissyane" (le jeu de l'oubli), "Daoue al Harib" (la lumière fuyante), "Mitl saïf lan yatakarar" (comme un été qui ne peut se répéter" et " Imraât Annissyane" (la femme de l'oubli).j

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