Yawatani

L'événement est organisé par l'Association Tanger région action culturelle (ATRAC), en partenariat avec la Wilaya de Tanger/Tétouan, le Conseil régional Tanger/ Tétouan, la ville de Tanger et les instituts culturels espagnol et français.

 

 Soucieux d'offrir une image dynamique de l'animation culturelle dans la région du Nord, les organisateurs redoublent d'efforts pour offrir une meilleure programmation au public de plus en plus large du festival. «L'équipe artistique du festival est exigeante quant à la programmation», lit-on dans la note de présentation de l'événement. Des propos qui se confirment par la programmation de qualité que le festival propose cette année. Six nuits de rêve sont au programme avec des artistes venant du pourtour méditerranéen pour partager leur passion avec le public tangérois. Les festivités seront lancées par le père des arts.

 
La première nuit est placée sous le signe du théâtre avec la programmation de la pièce «Dhakira, le projet arabe de Shakespeare» qui aura lieu à la salle Beckett. Conçue et mise en scène par l'Américano-britannique Mervyn Willis, cette pièce est un projet artistique multiculturel qui réunit l'Orient et l'Occident en intégrant des écrivains, acteurs, musiciens et designers du Royaume-Uni, de Syrie et du Maroc. La pièce réunit sept scènes issues de l'œuvre de William Shakespeare ainsi que des textes du poète syrien Nizar Qabbani et de l'écrivain contemporain marocain Youssouf Amine Elalamy. La pièce est interprétée en trois langues par une troupe de jeunes talents marocains. Toujours dans le cadre de la première nuit, le public est invité à vivre des moments exceptionnels au Palais des Institutions italiennes avec la Nuit africaine. Seckou Keita, grand maître sénégalais de kora, vient avec son groupe cosmopolite pour interpréter une musique surprenante. Savant mariage de styles et de traditions, l'art de Keita représente fièrement les cultures sénégalaise, égyptienne, italienne et gambienne.
 
La nuit Orient-Occident sera animée par la danseuse de grand talent Camélia Montaserre. Véritable melting pot vivant, Camélia est née au Maroc. Arrivée en France à l'âge de 12 ans, elle poursuit des études de littérature et se destine au métier de professeur de français. Sa rencontre avec la danse orientale en 2001 fut une révélation pour elle. Elle vient de trouver la passion de sa vie. Talentueuse et la flamme au cœur, elle réussit à se faire un chemin vers la scène qui l'accueille les bras ouverts. Elle sera la danseuse attitrée de la doyenne du raï Cheikha Rimitti avec laquelle elle passe 4 ans avant de déployer ses ailes pour investir les scènes internationales les plus réputées. Aujourd'hui, elle interprète une danse métisse alliant puissance émotionnelle de la danse orientale et rigueur de la danse contemporaine. Mor Karbasi viendra également illustrer la grâce de la rencontre inter-culturelle. Ses propres compositions modernes sont largement influencées par son héritage personnel. Issue d'une lignée juive marocaine et perse, elle chante en espagnol, hébreu et plus rarement, en anglais. Son penchant pour le flamenco est agréablement agrémenté par les influences andalouses.
 
La nuit maghrébine sera également un carrefour de styles et de cultures. Les dix musiciens d'Al'ma partageront avec le public leur amour pour l'échange, le dialogue et le métissage. Leur musique est fusion bien consommée d'un reggae arabo-andalou, de flamenco et de pop. Les chansons d'Al'ma sont éclectiques avec des mots harmonieux et des arrangements sophistiqués en perpétuel évolution.
Quant à la nuit espagnole, elle sera placée sous le signe de la complicité artistique avec le groupe à succès «Cómplices» de Teo Cardalda, María Monsonis, Tino DiGeraldo et Billy Villegas. Reformé en 1999, le groupe fait son véritable come-back en 2006 avec son meilleur album «Hello mundo cruel», une vision compromise du monde à travers la musique. Il vient à Tanger la partager avec le public.
 
Une clôture «engagée»
 
Le festival se clôt en beauté avec une nuit palestinienne. C'est le trio Joubran qui animera cette soirée finale. Artistes profondément engagés, Samir, Wissam et Adnan Joubran, parcourent le monde armés de leurs luths afin de propager un message de paix au Proche-Orient. Palestiniens d'origine, ils sont de véritables ambassadeurs de la richesse musicale de leur culture et de la cause palestinienne. Le répertoire du trio Joubran est fait de créations personnelles et d'improvisations reposant sur la maîtrise des maqâms traditionnels et leur relecture sensible. A Tanger, le trio interprétera son dernier spectacle hommage au grand Mahmoud Darwich. Un moment fort à ne pas rater !
 
Par Hayat kamal Idrissi | LE MATIN

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