Cité des arts de Paris: Pourquoi les marocains ne participeront pas cette année

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Mauvaise nouvelle pour les artistes marocains. Le pavillon marocain de la cité internationale des arts de Paris ferme ses portes en 2018. Une rénovation urgente qui traîne depuis 2015 aura enfin lieu cette année. Les explications. 

La Cité des arts de Paris n’accueillera pas d'artistes marocains en 2018. Les ateliers du pavillon Maroc nécessitent une rénovation urgente. C’est ce que déclare le directeur général adjoint de l’Institut Français du Maroc, Jean Pierre Mahoué, à le360. «Les quatre ateliers accueillant les artistes marocains envoyés à la Cité internationale des arts de Paris, doivent être rénovés. Ainsi, il a été convenu avec la cité Internationale des arts de Paris et la Direction des Arts du ministère de la Culture au Maroc de suspendre le programme de résidences dans l’attente de la mise à disposition de crédits destinés à ces travaux ».

Le financement des travaux de restauration du pavillon marocain, qui existe depuis 1993, doit être pris en charge par l’Etat marocain à travers le ministère de la Culture.

«Notre département a été saisi par les services de l’ambassade du Maroc en France après leur avoir envoyé en 2015 près de 40 000 euros pour financer les travaux de restauration. Les travaux se sont heurtés à un problème législatif car l’Etat marocain ne peut pas intervenir sur un bien qui ne lui appartient pas. Et ces ateliers sont loués, ils ne sont pas la propriété du Maroc» explique Mansour Akrach, chef de la division des arts plastiques au département de Mohamed Laâraj.

«La rénovation des travaux a été retardée pour des causes juridiques, liées à la délégation des fonds destinés aux travaux des ateliers de la Cité internationale des arts de Paris», affirme Jean Pierre Mahoué.

Ainsi depuis 2015, les artistes marocains qui ont participé à la Cité des arts ont travaillé dans de très mauvaises conditions. Mais finalement après deux ans d’attente, la rénovation pourra enfin avoir lieu. «Face aux problèmes juridiques, la seule solution qui nous restait à exploiter c’était de solliciter une dérogation de la part du Premier ministre. Maintenant que c’est fait, le budget pourra être débloqué», souligne le chef de la division des arts plastiques.

Depuis 1993, ils sont 170 artistes marocains à avoir bénéficié d'une bourse pour résider à la Cité internationale des arts de Paris. Le montant de la bourse a aujourd’hui atteint 1500 euros par mois. Le montant de la bourse est financé à moitié par l’Etat français et à moitié par le Maroc. Les quatre ateliers du Maroc acceuillent 8 artistes par an et chacun y passe une période de 6 mois. 

Pour compenser la suspension du programme de 2018, l’Institut Français du Maroc dit soutenir, pour l’année 2019, la candidature de l’artiste marocaine Rita Alaoui à l’appel à projets lancé par la Cité internationale des arts de Paris et l’Institut Français. Dès que les ateliers seront rénovés, le programme reprendra pour accueillir de nouveaux artistes marocains à Paris.

le360

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